« I May Destroy You », l’étourdissante série de Michaela Coel

Trois ans après la drôlissime Chewing Gum, l’actrice, scénariste et réalisatrice britannique Michaela Coel vire de bord avec une œuvre étourdissante sur le trauma et le consentement, inspirée de sa propre histoire. Le viol est omniprésent dans la télé contemporaine. Surexploité comme moteur dramatique (Game of Thrones, Westworld) ou comme ressort comique, esthétisé (The Handmaid’s


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Trois ans après la drôlissime Chewing Gum, l’actrice, scénariste et réalisatrice britannique Michaela Coel vire de bord avec une œuvre étourdissante sur le trauma et le consentement, inspirée de sa propre histoire.

Le viol est omniprésent dans la télé contemporaine. Surexploité comme moteur dramatique (Game of Thrones, Westworld) ou comme ressort comique, esthétisé (The Handmaid’s Tale), il est rarement traité du point de vue de la victime et ne dit pas toujours son nom. Une représentation problématique qui, en minimisant et normalisant les violences sexuelles, participe de la « culture du viol ». Mais cette saison télévisuelle marque un tournant.

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D’abord avec la série Unbelievable (Netflix), tirée d’une histoire vraie, qui voit deux enquêtrices prendre en charge une affaire de viol dans laquelle la victime est accusée de mentir. Ensuite avec I May Destroy You, la nouvelle création de Michaela Coel. Elle y campe une jeune autrice à succès et star de Twitter qui n’a plus que quelques heures pour rendre le manuscrit de son deuxième livre. Elle sort boire un verre avec des amis avant de retourner à son texte, mais se réveille le lendemain avec une plaie à la tête, un black-out et des flashs d’un inconnu la violant dans les toilettes.

Immersive, brutale et touchante, I May 
Destroy You propose – sur le fond comme sur la forme – un point de vue inédit sur le viol doublé d’une réflexion sur l’identité, l’amitié, les rapports de pouvoir et l’art comme moyen de se réapproprier son histoire. Douze épisodes qui feront date. • NORA BOUAZZOUNI

: saison 1 sur OCS