Harvey Keitel aurait pu jouer dans « The King of New-York » d’après Tarantino

C’est finalement Christopher Walken qui a campé le rôle du baron de la drogue déchu dans le thriller d’Abel Ferrera. Hollywood est plein de contes de fée alternatifs, de « et si » qui traînent dans les couloirs des studios jusqu’à construire des mythologies. Et si Gwyneth Paltrow avait donné la réplique à Leonardo Di Caprio à


C’est finalement Christopher Walken qui a campé le rôle du baron de la drogue déchu dans le thriller d’Abel Ferrera.

Hollywood est plein de contes de fée alternatifs, de « et si » qui traînent dans les couloirs des studios jusqu’à construire des mythologies. Et si Gwyneth Paltrow avait donné la réplique à Leonardo Di Caprio à la place de Kate Winslet dans Titanic comme James Cameron l’avait imaginé? Et si Marilyn Monroe avait été l’héroïne de Breakfast at Tiffany’s, au lieu d’une Audrey Hepburn fantasque ?

À ce petit jeu du conditionnel, certains excellent, Quentin Tarantino le premier, qui adore nourrir les fantasmes dans l’esprit de ses fans. Après qu’il a raconté avoir écrit le rôle de Jules Winnfield dans Pulp Fiction pour Laurence Fishburne (avant de finalement choisir Samuel L. Jackson pour son aura de méchant plus puissante), le réalisateur a de nouveau ouvert son bottin du cinéma. Selon lui, le héros de The King of New York, le célèbre thriller poisseux d’Abel Ferrara, n’aurait pas du être incarné par Christopher Walken. Tout un monde qui s’effondre de vôtre côté ? Pour nous aussi. Parce qu’en baron de la drogue tout juste sorti de prison, prêt à tout pour régner sur les bas-fonds new-yorkais infestés par la drogue, l’acteur a sans doute trouvé l’un de ses rôles les plus dérangeants : à la fois frêle et déterminé, à deux doigts de se briser mais insensible à la mort qu’il sème, Christopher Walken campe ici une sorte de Christ moderne, dans la lignée des anti-héros scorsesiens. 

Trêve de digression : qui était envisagé pour le rôle? Dans le podcast The Ringer (relayé par The Playlist) Quentin Tarantino a révélé l’existence d’une première version du film sous forme de projet qui n’a jamais vu le jour dans les années 1980, et dont James Remar devait tenir la tête d’affiche. À l’époque, l’acteur américain avait le vent en poupe, apparaissant dans Drugstore Cowboy de Gus Van Sant et Cotton Club de Francis Ford Coppola. Mais le projet est tombé à l’eau, et ce n’est que des années plus tard qu’Abel Ferrera a récupéré le scénario. Harvey Keitel a aussi lu le script, mais l’a détesté et a préféré préparer son rôle dans Bad Lieutenant. Ce rôle un peu maudit est donc revenu à Christopher Walken, auquel Blow Up a consacré une de ses vidéos :

 

Image: Copyright Bad Lt. Productions