On a retrouvé cet article du Design Observer et, grâce à lui, on sait qui se cache derrière certaines affiches de films culte : il s’agit de Hans Hillmann, illustrateur à l’origine de 130 affiches de films entre 1953 et 1974, décédé en 2014. Akira Kurosawa (Les Sept Samouraïs, 1954), Robert Bresson (Pickpocket, 1959), Jacques Rivette (Paris nous appartient, 1961) ou bien le réalisateur japonais Kenji Mizoguchi (Les Contes de la lune vague après la pluie, 1953), tous ont fait appel à l’illustrateur allemand pour qu’il imagine des visuels qui impactent. Et il y a un autre petit malin qui a subtilement glissé des affiches de Hillmann dans ses propres films, espérant peut-être travailler avec ce dernier, c’est Jean-Luc Godard. Dans Deux ou trois choses que je sais d’elle (1966), le réal de la Nouvelle Vague incruste ni vu, ni connu deux illustrations de Hillmann :
Deux ou trois choses que je sais d’elle (1966), affiche de Muriel ou le Temps d’un retour (1963) d’Alain Resnais
Deux ou trois choses que je sais d’elle (1966), affiche de La Vie criminelle d’Archibald de la Cruz (1955) de Luis Buñuel
Et ce n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd puisque les deux hommes finiront par travailler ensemble sur les affiches de films suivants et distribués en Allemagne : Une Femme mariée (1964), Pierrot le fou (1965), Made in U.S.A. (1966), Masculin, Féminin (1967) puis Le Gai savoir (1968), reconnue comme une des meilleures affiches de films, à voir ci-dessous :