Le réalisateur du tendre teenmovie Love, Simon – dans lequel un ado, pas du tout pressé de faire son coming-out, tombe sous le charme d’un type avec qui il discute en ligne – serait en train de plancher sur un biopic consacré à Rock Hudson, acteur hollywoodien vu chez Douglas Sirk en héros romantique (Tout ce que le ciel permet, Écrit sur du vent) ou bien encore dans des westerns plus viriles (Les Géants de l’Ouest d’Andrew McLaglen ou El Perdido de Robert Aldrich), puis chez Blake Edwards dans un flamboyant come-back aux côtés de Julie Andrews (Darling Lili). Mais ce qui a contribué à faire de Rock Hudson une icône, c’est aussi une courageuse confession : en juillet 1985, peu avant sa mort, Hudson a parlé ouvertement de sa séropositivité, qu’à l’époque on croyait uniquement contractée par la communauté gay. Avec son coming-out, il a déchiré le voile des glorieuses années hollywoodiennes, qui renfermaient à l’époque tout un tas de secrets au nom de l’ordre moral (Claudia Cardinale avouera d’ailleurs avoir inventé leur histoire d’amour de toute pièce pour sauver la carrière d’Hudson, menacé d’être rejeté par l’industrie). D’après Film School Rejects, le biopic sera adapté de la biographie de Mark Griffin (également intitulé en clin d’œil au film de Sirk Tout ce que le ciel permet), qui paraît en décembre aux States. On va suivre ceci avec attention.
Bonus : un double écran génial dans cette scène de bain dans Confidences sur l’oreiller (1959), romcom signée Michael Gordon où Rock Hudson et Doris Day partagent l’affiche