Le goût du jeu remonte à loin chez Félix Lefebvre. Enfant, il intègre une troupe à Antony, où il a grandi, avant de rejoindre, après un bac S, le conservatoire du VIIIe arrondissement, puis le cours Florent, à Paris. Le théâtre, le cinéma n’ont pourtant jamais été au centre dans sa famille, a contrario de la télé : « On regardait Stargate SG1, Smallville… J’associe ces moments au bonheur, c’est peut-être ce qui m’a donné envie. »
La cinéphilie arrivera plus tard et avec elle une série d’obsessions, Peter Sellers et Matrix en tête. L’acteur au regard concentré – vite adouci par un sourire candide – se dit cartésien (« J’aime quand c’est droit et simple »), et l’on entrevoit cette nature dans la netteté de son propos, l’exigence et la rigueur mises dans sa pratique. Pour préparer ses rôles, le comédien révélé dans Été 85 de François Ozon, avec qui il a noué un lien fort, s’inspire de personnes réelles, travaille avec des coachs pour ne pas « s’enfermer seul dans sa tête » et s’imprègne de films, de musique, de peinture.
L’an prochain, on le verra chez Giovanni Aloi (Le Domaine), dans les premiers longs de Léopold Kraus et d’Aurélien Peyre (L’Épreuve du feu) et dans un court d’Andy Buron sur la Première Guerre mondiale. Le leitmotiv de Félix Lefebvre ? Le renouvellement. Ses vœux ? Explorer des zones de comédie – ou à l’inverse de dureté – et, qui sait, concrétiser des envies de réalisation.