Évoquant son rôle dans « Boys Don’t Cry », Hilary Swank regrette le manque de visibilité des acteurs et actrices trans

Dans une interview à Variety, l’actrice est revenue sur l’importance de confier des rôles de personnages trans à des acteurs et actrices non cisgenres. Retour en 1999. Kimberly Peirce, que l’on connaît aujourd’hui pour sa participation aux séries American Crime et I Love Dick, réalise son premier film, Boys Don’t Cry. Ce drame a valu à


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Dans une interview à Variety, l’actrice est revenue sur l’importance de confier des rôles de personnages trans à des acteurs et actrices non cisgenres.

Retour en 1999. Kimberly Peirce, que l’on connaît aujourd’hui pour sa participation aux séries American Crime et I Love Dick, réalise son premier film, Boys Don’t Cry. Ce drame a valu à Hilary Swank l’Oscar de la meilleure actrice en 2000. Inspiré de l’histoire vraie de Brandon Teena, il racontait l’histoire d’un jeune homme trans originaire du Nebraska qui déménage à Falls City et collectionne les petites amies, avant d’être violé puis tué par deux délinquants.

Le film de Kimberly Peirce, qui dépeint avec âpreté la violence d’un Midwest trash conservateur, fut plutôt perçu comme révolutionnaire. Et pour cause : à l’époque, à Hollywood, on osait rarement raconter une histoire d’amour queer entre un homme trans et une femme cisgenre. Mais il était aussi peu concevable de confier le rôle de personnage trans à un acteur ou une actrice trans. Sur ce point, Boys Don’t Cry n’a pas bousculé les codes puisque le rôle Brandon avait été confié à Swank.

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Vingt ans plus tard, alors que la sous-représentation des personnes trans à l’écran fait de plus en plus l’objet de critiques, Hilary Swank a confié à Variety qu’elle préférerait aujourd’hui que les rôles de personnages trans, comme celui qu’elle a pu camper, ne soient plus uniquement confiés à des acteurs cisgenres :« Nous avons une communauté d’acteurs trans qui seraient évidemment beaucoup plus légitimes à jouer ce type de rôle. »

L’actrice s’est donc déclarée en faveur des nouvelles normes d’inclusion théorisées par l’Academy of Motion Picture Arts and Sciences au début du mois de septembre, qui imposera aux films de répondre à plusieurs critères de diversité à l’écran, dont celle-ci : au moins 30 % des rôles secondaires doivent provenir de deux groupes sous-représentés (les personnes provenant d’une communauté ethnique sous-représentée, les femmes, les personnes s’identifiant comme LGBTQ + ou les personnes en situation de handicap). « Il y a tellement d’histoires, au cours de mes 29 ans de carrière, qui ont été racontées du point de vue d’un homme blanc et hétéro . Cela serait bénéfique pour tout le monde, notamment pour celles et ceux qui ne se voient pas représenté(e)s à l’écran, et n’ont pas le sentiment d’être vu(e)s et entendu(e)s »,  a conclut l’actrice.