Brillamment exécuté, ce spot réaliste réunit tous les gimmicks du film original dans un pur esprit de Noël.
C’est le film qui a lancé la carrière de Drew Barrymore et a battu au passage Star Wars, épisode IV : Un nouvel espoir au box-office. Vous l’avez ? À ceux qui ont vu E. T L’extraterrestre à sa sortie en 1982 (année bénie du blockbuster où est aussi sorti Poltergeist, Rocky III et Star Trek II), et même à ceux qui l’ont découvert plus tard sur la VHS de leurs parents, cette vidéo fera l’effet d’une madeleine de Proust. Il n’y aura sûrement jamais de suite au film de Steven Spielberg (et c’est peut-être tant mieux), mais ça n’empêchera pas l’acteur Henry Thomas de retrouver E.T. : la preuve avec cette publicité pour la marque Xfinity, société mère d’Universal Pictures et géant américain du câble.
Avant de visionner ce court-métrage nostalgique destiné à réveiller votre âme d’enfant, rappelez-vous qu’il a été imaginé pour vous faire consommer tout une batterie de gadgets – sauf si vous préférez mettre ça sur le compte de la magie de Noël. Trente-sept après la sortie du film, E.T. n’a pas pris une ride (ou peut-être est-ce parce qu’il en avait déjà beaucoup à l’époque que l’illusion fonctionne). Il se dissimule derrière un bonhomme de neige avant qu’Elliot (Henry Thomas) se retrouve nez-à-nez avec lui. La suite de la publicité est une compilation de gimmicks du film original remis au goût du jour : E.T découvrant les joies de la technologie, E.T. s’extasiant devant une télé, E.T. immergé dans le monde magique de la VR (exploré par Spielberg tout récemment dans Ready Player One).
Mettons de côté notre sarcasme quelques secondes : réalisé par Lance Acord, chef-opérateur de Sofia Coppola (Lost in Translation, Marie-Antoinette), le court-métrage est bluffant de réalisme, très ingénieux dans sa façon d’aménager les clins d’oeil pour toucher la corde sensible pile où il faut. Le thème musical de John Williams, l’image des fleurs fanées revitalisées, l’ultime balade à vélo scellant les adieux d’E.T. au monde humain sont assez bouleversants. À chacun de voir s’il adhère à cette poésie commerciale.
Image: Capture d’écran