En vidéo, comment Michelangelo Antonioni filme l’ennui

Quel sens donner aux plans abstraits d’Antonioni dans la trilogie qui comporte L’Aventure (1960), La Nuit (1961) et L’Eclipse (1962) ? La vidéo de Camila Ausente fait défiler toutes les scènes dans lesquelles le réalisateur italien filme le rien, le silence, le vide. En somme, des images de contemplation totale que l’auteure de la vidéo interprète comme


y2i3zjlkmdgtn2e4os00ymjmlwewztatnte5mzg0mme4yti4 antonioni 2

Quel sens donner aux plans abstraits d’Antonioni dans la trilogie qui comporte L’Aventure (1960), La Nuit (1961) et L’Eclipse (1962) ? La vidéo de Camila Ausente fait défiler toutes les scènes dans lesquelles le réalisateur italien filme le rien, le silence, le vide. En somme, des images de contemplation totale que l’auteure de la vidéo interprète comme une volonté de créer une suspension de sens, non pas pour signifier l’ « aliénation » ou l’inadéquation des personnages avec le monde environnant mais plutôt pour instaurer un contexte, celui d’un vague ennui, avec des personnages qui traînent et se baladent sans forcément savoir où ils vont. Et de citer ce passage de L’Eclipse où Piero (Alain Delon) dit à Vittoria (Monica Vitti) : « Je me sens comme dans un pays étranger. » En tout cas, le cinéma d’Antonioni, lui, est tout sauf vide.