Don’t Worry, He Won’t Get Far On Foot de Gus Van Sant : cuite ou double

Gus Van Sant, dont le dernier film, Nos souvenirs (2016), nous avait laissé un goût amer, revient en meilleure forme avec ce biopic ciselé du dessinateur tétraplégique et alcoolique John Callahan (Joaquin Phoenix), mort en 2010. Tombé dans la picole dès l’enfance, ce rouquin traînait sa lose sur les plages de Portland avant de perdre l’usage


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Gus Van Sant, dont le dernier film, Nos souvenirs (2016), nous avait laissé un goût amer, revient en meilleure forme avec ce biopic ciselé du dessinateur tétraplégique et alcoolique John Callahan (Joaquin Phoenix), mort en 2010. Tombé dans la picole dès l’enfance, ce rouquin traînait sa lose sur les plages de Portland avant de perdre l’usage d’une bonne partie de son corps dans un accident de voiture dû à une beuverie à 21 ans. Cloué dans un fauteuil roulant, il ne s’est pas calmé d’office sur la boisson, mais a d’abord soigné son âme par le biais de la BD, développant un style tout en humour noir. La mise en scène de Van Sant épouse à merveille la drôlerie malaisante des dessins de Callahan – il y raille les marginaux : handicapés, LGBT, SDF –en montrant, par exemple, son héros filer en fauteuil dans les rues comme un chauffard jusqu’à se rétamer sur le bitume. Selon une chronologie éclatée, il recompose surtout, avec délicatesse, la façon dont l’artiste est sorti de l’alcoolisme, grâce à une thérapie menée par un bon gourou (surprenant Jonah Hill) aux côtés de joyeux lurons (campés par Beth Ditto ou encore Kim Gordon).

: de Gus Van Sant
Metropolitan FilmExport (1 h 53)
Sortie le 4 avril