« Deux fils »

Un portrait sensible en forme de triptyque, sur un ado confronté à la dépression de son père et à la tristesse de son frère. Comédien vu chez Thomas Lilti, Sophie Letourneur ou Gilles Lellouche, Félix Moati signe, du haut de ses 28 ans, son premier long métrage, mais n’y apparaît pas. Un choix qui cadre bien avec cette histoire d’effacement et d’absences


Un portrait sensible en forme de triptyque, sur un ado confronté à la dépression de son père et à la tristesse de son frère.

Comédien vu chez Thomas Lilti, Sophie Letourneur ou Gilles Lellouche, Félix Moati signe, du haut de ses 28 ans, son premier long métrage, mais n’y apparaît pas. Un choix qui cadre bien avec cette histoire d’effacement et d’absences où l’on suit un trio composé d’un père en deuil (Benoît Poelvoorde) et de ses deux fils. Tous traversent une crise existentielle : la figure paternelle troque étrangement sa carrière de médecin contre celle d’écrivain improvisé, sous le regard inquiet de l’étudiant dissipé Joachim (Vincent Lacoste) et de l’adolescent rêveur Ivan (Mathieu Capella), plombés quant à eux par des difficultés sentimentales.

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Cette famille d’écorchés évolue dans une atmosphère nonchalante et dépressive, heureusement dynamisée par une tonalité jazzy et un sens aigu de la fantaisie. D’abord solitaires, ces trois cœurs tourmentés sont progressivement poussés dans leurs retranchements par un entourage féminin qui les aide à lutter contre l’abattement. Grâce au pouvoir consolateur du collectif et au charme du casting, le cinéaste en herbe réussit à marier élégance et mélancolie.

Deux fils, de Félix Moati, Le Pacte (1 h 30). Sortie le 13 février