« Young Hearts » d’Anthony Schatteman : un doux teen movie sur l’acception de soi

[CRITIQUE] Dans un petit village de Flandres, Elias, 14 ans, vit ses premiers émois amoureux avec Alexander, le voisin du même âge qui vient d’arriver. Entre Heartstopper et Lukas Dhont, un teen movie sensible et super cute.


Young Hearts Antony Schatteman
© Polar Bear

Sur le papier, Young Hearts ne révolutionne ni le teen movie, ni les représentations gay – il s’agit d’un film sur la découverte des sentiments d’un jeune ado, qui repose sur le schéma classique du coming out.

Tandis qu’Elias, qui a une relation avec une fille, tombe peu à peu amoureux de son nouveau voisin, Alexander, le jeune garçon se sent comme bloqué, en lutte avec une homophobie intériorisée. C’est là que Young Hearts se distingue – c’est vraiment lui qui se fait tout un film d’être gay, quand Alexander, lui est parfaitement cool avec ça ; pareil pour ses parents lorsqu’ils l’apprennent.

Avec une finesse d’écriture à hauteur d’ado qui rappelle celle de Lukas Dhont (d’ailleurs producteur du film) avec Close, Anthony Schatteman parvient à nous immerger dans son inquiétude – c’est aussi grâce à l’interprétation très juste, très intériorisée, du jeune Lou Goosens – et l’accompagne avec une grande douceur dans son parcours vers l’acceptation.

Le cinéaste prend soin aussi de refuser le registre pathétique, choisissant plutôt de raconter son histoire avec une tonalité solaire qui le rapproche des meilleurs teen dramas – on pense ainsi beaucoup à la tendresse émanant de la série Heartstopper

Young Hearts d’Anthony Schatteman, Epicentre Films (1h37), sortie le 19 février