D’abord à la tête de la plate-forme médiatique d’extrême droite Breitbart News, Steve Bannon collabore ensuite avec Donald Trump durant sa campagne présidentielle, puis accède au rang de conseiller stratégique du président des États-Unis après l’élection de celui-ci en janvier 2017… avant d’être remercié quelques mois plus tard. Bannon ne s’est pas arrêté à cet échec : depuis, il tente de constituer une alt-right européenne en sillonnant le Vieux Continent. C’est au cours de cette croisade que la journaliste Alison Klayman (réalisatrice de Take Your Pills, documentaire sur le dopage des étudiants américains à l’Adderall) l’a suivi caméra au poing pour dresser un portrait aussi incisif qu’édifiant. Bien conscient qu’il ne s’agira pas d’un éloge (les images, il connaît), Bannon s’attelle à déjouer l’entreprise en évitant les questions sensibles ou, au contraire, en jetant quelques pavés dans la mare du bon sens. À propos du film de propagande qu’il réalise à la gloire de Donald Trump (intitulé Trump @War), il se fend d’une réplique pour le moins éloquente quant à son approche de la politique : « Qu’est-ce que ferait Leni Riefenstahl ? »
Steve Bannon. Le grand manipulateur d’Alison Klayman, L’Atelier (1 h 31), sortie le 25 septembre
Image: Copyright L’Atelier