When you’re strange de Tom DiCillo (86’, Etats-Unis, 2010)
Sur une route californienne, un homme roule, hirsute et lunaire. Sans destination précise, il semble se contenter d’errer. Soudain, à la radio, l’animateur annonce sa mort. Ce conducteur, c’est Jim Morrison et les images que l’on a sous les yeux sont extraites des rushes de Highway, moyen métrage inédit que le chanteur a réalisé en 1969, auxquels DiCillo a ajouté une bande-son.
C’est sur ces plans que s’ouvre When You’re Strange, qui retrace la trajectoire cosmique d’un quatuor ayant gravi les montagnes du succès aussi vite qu’il a explosé en vol. Avec un sens très musical du montage, qu’amplifie la narration en voix off de Johnny Depp,Tom DiCillo capte l’essence du groupe et les instants d’innocence de son leader, à la fois né pour la célébrité et rongé par celle-ci. De Los Angeles à Paris, en passant par Miami, on suit avec délice et effroi la trace des Doors, leurs frasques, leurs intuitions, leurs coups de génie, de virages en tête-à-queue, jusqu’au crash final. Pablo René-Worms et Auréliano Tonet
Nos 3 concerts filmés préférés
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L’oiseau d’argile de Tareque Masud (94’, Bangladesh-France, 2002)
Fin des années 1960, Pakistan oriental. Anu grandit dans un univers de plus en plus agité par les dissensions religieuses et politiques, qui vont mener à l’indépendance du Bangladesh. Envoyé par son père, musulman orthodoxe, dans une madrasa, il lutte pour s’adapter à la rudesse de la vie monastique, tandis qu’un abîme d’incompréhension se creuse entre ses parents…
Avec cette grande fresque intime et historique (Prix de la critique internationale à la Quinzaine des réalisateurs au Festival de Cannes 2002), Tareque Masud place sa caméra à hauteur d’enfant, pour mieux parler du conflit entre générations, de l’autoritarisme absurde, de l’intégrisme religieux. Avec une précision proche du documentaire ethnographique, il observe une communauté méconnue et livre un beau message de tolérance.
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Pronobis de Melvil Poupaud (37’, France, 2003)
Philippe vit dans le grand appartement de ses parents défunts. Il y cache un lourd secret qu’une amie va bientôt découvrir… Dans ce court-métrage en forme de huis clos sous influence lynchienne, l’acteur Melvil Poupaud multiplie les effets de style angoissants, les lumières travaillés et les angles de caméra obtus pour enfermer le spectateur dans l’esprit torturé de son personnage. Un jeu de dupe paranoïaque qui explore le thème du double.
En bonus, on vous conseille ce supercut aux airs de flip-book qui montre comment Melvil Poupaud a évolué à l’écran.
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Noveltoons d’Isadore Sparber, Seymour Kneitel et Bill Tytla (21’, Etats-Unis, 1950)
Cette série de dessins animés produits par les studios de Paramount Pictures de 1943 à 1967 donnent vie à poulet gringalet, une poupée de chiffon, un chat superstitieux, une otarie qui s’évade. Une galerie de toons attachants à découvrir en famille.
