Friedrich Wilhelm Murnau, Morris Engel, Paul Thomas Anderson : ils sont dans le nouvel épisode de mk2 curiosity

Cette semaine, direction la Roumanie avec Bogdan George Apetri, l’Allemagne des années 1920 avec F.W. Murnau et l’Amérique des sixties avec Morris Engel. Et en bonus, une vidéo qui analyse le cinéma de Paul Thomas Anderson.


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Periferic de Bogdan George Apetri (2010, 87’, Roumanie)

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À la moitié de sa peine de prison, Matilda (lumineuse Ana Ularuse) se voit accorder 24 heures de liberté conditionnelle. Ne voulant pas retourner en prison, elle envisage de s’échapper et de fuir le pays. Mais avant que la journée s’achève, Matilda doit faire face à son passé trouble, et rendre visite à sa famille qu’elle a délaissée il y a longtemps…

Ce premier film du jeune réalisateur roumain Bogdan George Apetri, coécrit par Cristian Mungiu (Palme d’or en 2007 pour 4 mois, 3 semaines, 2 jours), est un portrait sans concession de la Roumanie d’aujourd’hui. Construit en plusieurs chapitres portant des noms d’hommes, cette chronique immersive nous fait traverser un pays rongé la misogynie et la pauvreté, avec un regard aiguisé.

The dog lover de Morris Engel (1962, 62’, Etats-Unis)

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« Notre Nouvelle Vague n’aurait jamais eu lieu si le jeune Américain Morris Engel ne nous avait pas montré la voie », disait François Truffaut à propos de Morris Engel, pionnier du cinéma indépendant américain et réalisateur du Petit Fugitif (1953), récit en une journée de l’errance d’un petit garçon perdu à Coney Island. Avec ce court-métrage comique et émouvant, il renoue avec son thème de prédilection qu’est l’enfance en racontant l’histoire de Susie, qui rêve d’avoir un chien malgré la réticence de son père. Mais contre toute attente, la petite trouve un chien perdu dans la rue et décide de risquer de se faire remonter les bretelles par sa papa en le ramenant à la maison…

Un budget risible, une caméra fabriquée et des comédiens amateurs. A mi-chemin entre le néoréalisme italien et l’humour fin de Jacques Tati, Morris Engel pose les bases du cinéma indépendant américain.

Le Dernier des hommes de Friedrich Murnau (1925, 90′, Allemagne)

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Un portier de grand hôtel, fier de sa livrée, est relégué à la garde des lavabos quand son âge ne lui permet plus de porter les bagages des voyageurs. Méprisé par ses employeurs, humilié par son entourage, il sombre dans la déchéance avant de retrouver sa gloire perdue.

Chef-d’oeuvre expressionniste, symbole de l’Allemagne déchue des années 1920, Le Dernier des hommes est aussi une réflexion cruelle sur le déclin et l’oubli social, porté par l’inoubliable Emil Jannings. Le film a également fait date pour ses mouvements de caméra d’une grande modernité, qui épousent la subjectivité du personnage et ont préfiguré l’invention du Steadicam.

Image-clé n°3 : Phantom Thread (2021, 7’, France)

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Image-clé, c’est une série de courtes vidéos réalisées par notre monteur Nicolas Longinotti, centrées sur un élément précis d’un film : une coupe, un mouvement de caméra, un fondu enchaîné… Cette semaine, à l’occasion de la sortie de Licorice Pizza, on analyse Phantom Thread, qui a particulièrement retenu notre attention pour son travail sonore méticuleux, tout en contournements.

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