Alice Guy, Fred Guiol, les Doors : ils sont dans le nouvel épisode de mk2 curiosity

Au menu de mk2 Curiosity cette semaine : un court d’Alice Guy sur l’exil, un docu effervescent sur les Doors et une épopée hollywoodienne burlesque. Aucun doute, au cinéma, liberté rime avec USA.


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When you’re strange de Tom DiCillo (85’, 2009, Etats-Unis)

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Sur une route californienne, un homme roule, hirsute et lunaire. Sans destination précise, il semble se contenter d’errer. Soudain, à la radio, l’animateur annonce sa mort. Ce conducteur, c’est Jim Morrison et les images que l’on a sous les yeux sont extraites des rushes de Highway, moyen métrage inédit que le chanteur a réalisé en 1969, auxquels DiCillo a ajouté une bande-son.

C’est sur ces plans que s’ouvre When You’re Strange, qui retrace la trajectoire cosmique d’un quatuor ayant gravi les montagnes du succès aussi vite qu’il a explosé en vol. Avec un sens très musical du montage, qu’amplifie la narration en voix off de Johnny Depp, Tom DiCillo capte l’essence du groupe et les instants d’innocence de son leader, à la fois né pour la célébrité et rongé par celle-ci. De Los Angeles à Paris, en passant par Miami, on suit avec délice et effroi la trace des Doors, leurs frasques, leurs intuitions, leurs coups de génie, de virages en tête-à-queue, jusqu’au crash final.

Pour voir le film, cliquez ici.

Scandale à Hollywood de Fred Guiol (17’, 1926, Etats-Unis)

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Obligée de régler une dette sous peine d’être dépossédée de sa maison, une famille américaine entame un périple jusqu’à Hollywood où se situe sa société de recouvrement.

Réjouissante épopée burlesque, Scandale à Hollywood est le premier film où se croisent Laurel et Hardy, tous deux affublés d’une imposante moustache. C’est également l’histoire d’un jeune homme qui vient semer la pagaille dans l’univers des studios, et l’occasion pour Fred Guiol d’offrir un joyeux hommage bricolé aux grands succès de l’époque : les séries Our Gang ou bien Bathing Beauties, Madam Mystery avec la grande Theda Bara. Récupérant des bouts de pellicules ça et là, le réalisateur les a tout simplement intégrés dans son propre film.

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L’Américanisé d’Alice Guy (16’, 1912, Etats-Unis)

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Avec A Fool and His Money (1912) – premier film de l’histoire à compter dans son casting des acteurs Afro-américains -, L’Américanisé s’inscrit dans la veine plus sociale du cinéma d’Alice Guy, pionnière oubliée du 7e art dont les audaces et inventions formelles furent souvent attribuées à ses assistants (comme Louis Feuillade, qu’elle embauche en 1905 chez Gaumont), voire à son mari. Elle y raconte l’immigration d’Ivan Orloff et sa femme, quittant leur Russie natale pour la terre promise de l’Amérique. Mais Ivan, homme rustre et machiste, va devoir apprendre à devenir un Américain et un bon mari suite à un petit séjour en prison qui aura raison de sa brutalité et ferra de lui un citoyen modèle…

Une transformation qu’Alice Guy filme avec ironie, à travers des saynètes hilarantes qui mobilise beaucoup le comique de geste. Tout en prouvant qu’on peut aborder avec tact et humour les problèmes d’intégration et de féminisme.

Pour voir le film, cliquez ici.

Alice Guy : 6 raisons de découvrir cette pionnière du cinéma

DISPO GRATUITEMENT SUR MK2 CURIOSITY DU 29/09 AU 6/09

When you’re strange de Tom DiCillo (85’, 2009, Etats-Unis)

Scandale à Hollywood de Fred Guiol (17’, 1926, Etats-Unis)

L’Américanisé d’Alice Guy (16’, 1912, Etats-Unis)

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