Kung fu Master d’Agnès Varda (1987, 80’, France)
Déconseillé aux moins de 10 ans
Au cours d’un printemps pluvieux, Mary-Jane, une quarantenaire, tombe amoureuse d’un garçon de 15 ans, Julien, camarade de classe sa fille Lucy. Une affection réciproque se développe entre ce jeune adolescent indépendant et cette femme fragile…
Contournant avec habileté les attendus autour cette histoire d’amour scandaleuse (), Agnès Varda met en scène, avec une adresse et une douceur infinie, un véritable projet familial.
La réalisatrice a confié le principal à son fils (Mathieu Demy), tandis que les filles de Mary-Jane sont interprétées par et Lou Doillon, filles de Birkin. La première sort d’ailleurs en ce moment .
Un casting qui apporte au récit une touche d’authenticité et de naturel, accompagnée d’une grande pudeur des sentiments qui caractérisent la caméra attentive d’Agnès Varda.
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Blissfully Yours d’Apichatpong Weerasethakul(2002, 128’, Thailande/France)
Rong, une jeune Thaïlandaise, tombe amoureuse de Min, un immigré clandestin birman. Elle paie Orn, une vieille femme, pour prendre soin de Min, pendant qu’elle cherche un endroit où ils pourront vivre leur bonheur.
Multi-primé à l’internationale (notamment au Festival de Cannes, où il remporta le prix « Un Certain Regard » en 2002), ce long-métrage du cinéaste thaïlandais Apichatpong Weerasethakul, , est une ode à l’échappée du quotidien. Le cinéaste y filme avec délicatesse la réconciliation de l’homme avec la nature, la forêt étant le seul endroit offrant aux protagonistes l’intimité nécessaire à leur amour.
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Apichatpong Weerasethakul : « Pour moi, la caméra est un animal »
Suspense de Lois Weber (1913,10’, Etats-Unis)
Dans une maison isolée, une femme se retrouve seule avec son enfant, à la merci d’un vagabond mal intentionné. Elle tente d’appeler son mari, mais le malfrat coupe la ligne téléphonique.
La richesse du montage et des angles de prise de vue de ce petit film en fait un petit bijou du cinéma muet, et l’occasion parfaite de redécouvrir Lois Weber, pionnière d’Hollywood. Comme la plupart des productions de l’époque, il s’agit d’une adaptation théâtrale, mais la réalisatrice parvient à insuffler au récit une modernité avant-gardiste. En témoignent les regards caméras osés, ou encore un split-screen magistral, le tout premier de l’histoire du cinéma.
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Vidéo : « The Herstory of Filmmakers » ou l’histoire en bref de la réalisation au féminin
Le pain et la rue, d’Abbas Kiarostami (1970, 12’, Iran).
A la fin des années 1970, l’Iranien Abbas Kiarostami réalise des films pédagogiques (Comment utiliser son temps libre , 1977 ou Rage de dents, 1980) pour l’Institut pour le développement intellectuel des enfants et des jeunes adultes (le Kanoon). Parmi eux, on retrouve le premier de ses courts-métrages, Le Pain et la rue.
Décors naturels, comédiens non professionnels : ce dispositif naturaliste, qui deviendra la marque de fabrique de Kiarostami, lui permet ici de raconter la rencontre entre un jeune garçon et un chien errant. Un petit conte dénué de tout dialogue, auxquels se substitue une bande son légère et travaillée, saisissant toute la spontanéité et la poésie qui caractérisent le monde de l’enfance.
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Image (c) Copyright Why Not Productions