« Trois nuits par semaine » : splendeurs et coulisses du drag

Avec ce premier long métrage, feel-good movie prometteur, Florent Gouëlou noue une jolie histoire d’amour et de découverte de soi dans l’univers du drag parisien.


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« Trois nuits par semaine, c’est sa peau contre ma peau, et je suis avec elle. » Les paroles du tube d’Indochine, auquel le long métrage emprunte son titre, se prêtent parfaitement à la trame de cette romance pop, joyeuse et très sensible.

L’excellent Pablo Pauly y incarne Baptiste, en couple avec Samia (Hafsia Herzi, sobre et lumineuse), infirmière au CeGIDD, centre de prévention et de dépistage. Vendeur le jour et photographe la nuit, il accompagne Samia dans les maraudes de nuit et croise le chemin de Cookie Kunty (Romain Eck, très juste pour son premier rôle), drag-queen parisienne flamboyante et ambitieuse qui place son art au cœur de sa vie. Immédiatement sous le charme, Baptiste voit sa vie chamboulée par celle qu’il désigne comme « une comète »…

Si la structure narrative répond au classique rythme du feel-good movie, avec moments d’amour et d’euphorie puis d’embrouilles et finalement de réconciliation, le sujet mis sur la table est essentiel. Plongée au cœur battant de l’univers drag entre Paris et Marseille, le film refuse tout ton moraliste et pédagogie trop artificielle pour se concentrer sur l’essentiel : une histoire d’amour. On suit en douceur le chemin d’acceptation de Baptiste vers son désir pour la drag-queen – Cookie sur scène, Quentin à la ville –, tout en découvrant le monde queer. Les comédiens, pros comme amateurs, brillent d’authenticité et semblent heureux de porter ce film aussi sympathique qu’engagé.

Trois nuits par semaine de Florent Gouëlou, Pyramide (1 h 43),sortie le 9 novembre