« The Kingdom Exodus » : un premier extrait glaçant pour la série de Lars von Trier

Troisième volet d’une série ébauchée il y a plus de vingt ans, ce thriller fantastique met en scène la vie d’un hôpital, assailli de phénomènes étranges.


66539828 7089 4667 a8a5 cf86ff7d3f32 kingdom

Les hôpitaux vous filent le cafard ? Passez votre chemin, car c’est là où Lars von Trier a établi résidence pour sa nouvelle série – ou plutôt pour la troisième saison de son méconnu show L’Hôpital et ses fantômes I et II, dont les deux volumes sont respectivement sortis en 1994 et 1997. On y suivait le quotidien du département de neurochirurgie d’un établissement de Copenhague, perturbé par la découverte de phénomènes surnaturels.

FLASHBACK : « Breaking the Waves » fête ses 25 ans

Ce nouveau chapitre se concentrera sur une nouvelle patiente somnambule du nom de Karen (Bodil Jørgensen, vu dans Les Idiots), qui devra résoudre les mystères de ce lieu hanté, « où le mal a pris racine et où la science médicale est confrontée à une lutte quotidienne avec elle-même », à l’aide des personnages des saisons précédentes.

Le premier extrait de la série, dans lequel on fait sa connaissance, annonce la couleur : une image grisâtre, des lumières aveuglantes, mais menacée par une présence hors champ que l’on devine imminente. Tandis qu’elle tente de rentrer dans l’enceinte de l’hôpital, qui semble ne pas vouloir d’elle, la photographie sépia, qui caractérisait les deux premières saisons, reprend le dessus.

Un retour aux sources à la David Lynch (le réalisateur avait également clôt tardivement son Twin Peaks dans une ultime saison) qui semble autant emprunter à l’esthétique aride du Dogme95 qu’à l’ésotérisme de La Quatrième Dimension.

Co-écrit avec Niels Vørsel et produit par Zentropa, la série bénéficie d’un casting imposant (David Dencik, Alexander Skarsgård, Lars Mikkelsen, Mikael Persbrandt, Nikolaj Lie Kaas, Tuva Novotny). Il faudra attendre 2023 pour découvrir cette anthologie fantastique – connaissant Lars von Trier et son goût pour la démesure provocatrice, on aura davantage affaire à une variation existentielle sur la mort qu’à un remake de Dr House.