Abe vit avec sa famille dans l’Indiana. Quand sa mère meurt alors qu’il a 9 ans, son père se remarie avec une veuve (Diane Kruger) dont il accueille les enfants. Ils évoluent, en famille recomposée, unis par le drame et la routine…
À la manière de son mentor Terrence Malik (qui produit le film), A. J. Edwards nous immerge dans cette vie de famille simple grâce à une caméra toujours en mouvement, en contre-plongée, en grand-angle. L’action est ténue – une voix off poétique et clairsemée, peu de dialogues –, comme la marque d’un quotidien lumineux et apaisé malgré les différences de chacun.
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Abe est moins brutal et plus studieux que ses pairs ; pourtant il les met tous d’accord sur son potentiel, son père revêche compris : « Tu seras deux fois l’homme que je suis. » C’est comme ça qu’Edwards déplace la focale : si Abraham Lincoln est devenu un grand président des États-Unis (qui, notamment, abolira l’esclavage), c’est sans doute parce que son entourage croyait en lui.
C’est cette irrévocabilité de l’amour familial qui intéresse le film : au lieu d’une biographie factuelle, le réalisateur parvient à tisser un portrait sensible du lien puissant qui unit cette famille.
Sous l’aile des anges d’A. J. Edwards, Ed (1 h 34), sortie le 13 avril.
Image: © Ed Distribution