« Sous l’aile des anges » d’A. J. Edwards : origines d’un président

Le premier film d’A. J. Edwards, monteur de Terrence Malick, plonge dans l’enfance rurale et tendre du futur président Abraham Lincoln en prenant le contrepied du biopic traditionnel. Présenté en 2014 aux festivals de Berlin et de Sundance, il n’était jamais sorti en France.


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Abe vit avec sa famille dans l’Indiana. Quand sa mère meurt alors qu’il a 9 ans, son père se remarie avec une veuve (Diane Kruger) dont il accueille les enfants. Ils évoluent, en famille recomposée, unis par le drame et la routine…

À la manière de son mentor Terrence Malik (qui produit le film), A. J. Edwards nous immerge dans cette vie de famille simple grâce à une caméra toujours en mouvement, en contre-plongée, en grand-angle. L’action est ténue – une voix off poétique et clairsemée, peu de dialogues –, comme la marque d’un quotidien lumineux et apaisé malgré les différences de chacun.

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Abe est moins brutal et plus studieux que ses pairs ; pourtant il les met tous d’accord sur son potentiel, son père revêche compris : « Tu seras deux fois l’homme que je suis. » C’est comme ça qu’Edwards déplace la focale : si Abraham Lincoln est devenu un grand président des États-Unis (qui, notamment, abolira l’esclavage), c’est sans doute parce que son entourage croyait en lui.

C’est cette irrévocabilité de l’amour familial qui intéresse le film : au lieu d’une biographie factuelle, le réalisateur parvient à tisser un portrait sensible du lien puissant qui unit cette famille.

Sous l’aile des anges d’A. J. Edwards, Ed (1 h 34), sortie le 13 avril.

Image: © Ed Distribution