[QUIZZ] Ils ont commencé enfants, saurez-vous les reconnaître ?

Pubs, téléfilms, court ou long-métrages, tous les moyens sont bons pour entrer dans le milieu du cinéma. Ces acteurs et actrices y ont fait – presque littéralement – leurs premiers pas. Saurez-vous les identifier ?


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On commence tranquillement…

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La vie est un long fleuve tranquille d’Etienne Chatiliez, 1988

A droite, c’est Benoît Magimel évidemment ! Il n’a que treize ans lorsqu’il tourne pour dans un des plus grands succès des années 1980, La vie est un long fleuve tranquille. Cette corrosive comédie de mœurs sur le choc des classes sociales met en scène deux familles que tout oppose : les Le Quesnoy très bourgeois et les Groseille, d’un milieu très modeste. Leurs vies basculent lorsqu’ils apprennent que leurs enfants ont été échangés à la naissance. Momo Goseille, campé par Benoît Magimel doit alors quitter son HLM pour s’installer dans la grande maison de ses « vrais » parents.

Benoît Magimel : « On m’appelait le prince du silence, j’étais le cauchemar des journalistes »

Après ce succès public, Benoît enchaîne les tournages. Aujourd’hui, sa filmographie présente plus de soixante films, et n’oublions pas que dernièrement, l’acteur a remporté deux fois d’affilé le César du meilleur acteur, en 2022 et 2023, pour De son vivant et Pacifiction. D’ailleurs, il est en ce moment à l’affiche du film qui représente la France aux Oscars, La Passion de Dodin Bouffant.

« La Passion de Dodin Bouffant » de Trần Anh Hùng : pot-au-feu tout flamme

Voilà justement Juliette Binoche, qui joue la compagne de Benoît Magimel dans La Passion de Dodin Bouffant. Sur ces images, une pub pour Chamallows, on est en 1982 – la coiffure en témoigne – et Juliette a dix-huit ans. Elle est caissière au BHV pour payer ses cours de théâtre et passe ses premiers castings. Ce visage poupon et ses joues gonflées par les Chamallows sont les premières images que les français auront d’elle.

Des années plus tard, elle se souvient encore de ce tournage raconté à Vanity Fair : « Ca a duré trois jours et j’ai dû m’enfiler à peu près 400 de ces putains de Chamallows. Il y avait un seau à côté de moi où je recrachais le bonbon à chaque prise. Sans parler des crampes dans les mandibules à force de mastiquer ces machins faussement mous. » Bien loin de se laisser abattre par cette épreuve sucrée, Juliette entame sa carrière au cinéma avec de petits rôles dans Liberty Bell (1983) et Je vous salue, Marie (1985). Aujourd’hui, la gobeuse de Chamallow a plus de quatre-vingts films à son actifs, un César et un Oscar, tout de même.

Ça se corse un peu…

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Boxes de Jane Birkin, 2006

Qui est donc cette petite frimousse ? On la reconnaît bien pourtant… c’est Adèle Exarchopoulos ! Après une petite apparition dans un moyen métrage de Jean-Charles Hue, Martha, elle est repérée pour le long métrage de , Boxes, dont la photo est issue. Elle y joue la petite dernière d’une famille de filles, dont les pères – tous différents – reviennent dans leur vie chacun leur tour. Sa prestation n’est pas immédiatement remarquée, mais elle enchaîne le tournage des Enfants de Timpelbach (2008) et de La Rafle (2010). En 2013 arrive la consécration avec La Vie d’Adèle d’Abdellatif Kechiche. Elle repartira de Cannes avec un prix d’interprétation et obtiendra un César du meilleur espoir l’année suivante. Depuis, Adèle Exarchopoulos a joué une jeune femme à qui on a greffé un cœur de singe dans la tordante série La Flamme (2020), incarné avec délicatesse une victime d’inceste dans Je verrais toujours vos visages de Jeanne Herry (2023).

Adèle Exarchopoulos : « Je suis plus sincère dans mes choix de films qu’en interview »75745958 dff7 4985 b626 e0c1ad2f9be0 maiween

L’Été Meurtrier de Jean Becker, 1983

Une grande tignasse et beaucoup d’assurance, ça ne peut être que Maïwenn. Sept ans sur la photo, et déjà deux films à son actif : Dans un an si tout va bien (1981), et L’Eté Meurtrier (1983) de Jean Becker, dans laquelle elle impose son intensité en quelques scènes. Elle y joue la version enfant du personnage principal, Eliane, incarnée par Isabelle Adjani. Adapté du roman éponyme de Sébastien Japrisot, L’Été Meurtrier est un récit de vengeance : Eliane va tenter d’assassiner les trois hommes qui ont agressé sexuellement sa mère, et qui sont donc chacun potentiellement son père.

Depuis, Maïwenn s’est illustrée en tant qu’actrice mais surtout en tant que réalisatrice, notamment avec Polisse (2011), immersion dans la brigade des mineurs et Mon Roi (2015) sur une relation avec un pervers narcissique. Son dernière film sur la favorite de Louis XV Jeanne Du Barry a été projeté en ouverture du dernier festival de Cannes.

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Rediffusion du Monde des tout petits (1982) lors des Enfants de la télé sur TF1

Qui penserait que cette petite bouille remporterait un Oscar vingt-cinq ans plus tard ? Marion Cotillard, sept ans dans ce téléfilm de Claude Cailloux, se montre pour la première fois aux Français. Elle joue le rôle d’une petite fille qui erre, sans sa mère, dans les rues de Paris et qui arrête tous les passants pour leur demander s’ils ont vu son chien. Une petite prestation rigolote qui lui a été proposée par le réalisateur, un proche de ses parents.

Marion Cotillard

Il faudra cependant attendre le milieu des années 1990 pour la voir sur grand écran avec son premier long-métrage L’Histoire du garçon qui voulait qu’on l’embrasse (1994) de Philippe Harel. Les films Taxi de Luc Besson (1998, 2000 et 2003) lui feront accéder à une véritable notoriété, et notamment à un César pour Un Long Dimanche de Fiançailles en 2004. Bien évidemment La Môme (2007) offre à sa carrière la dimension internationale que l’on connait aujourd’hui.

Passant des grosses productions comme Batman aux projets plus personnels, Marion Cotillard s’illustre dans tous les registres. Elle est actuellement à l’affiche de Little Girl Blue de Mona Achache, un portrait de la mère artiste de la réalisatrice.

Alors là, il faut avoir l’œil…

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La ville des pirates de Raúl Ruiz, 1983

On reconnaît bien ce regard mais il faut quelques dizaines de secondes – et quelques recherches – pour l’identifier. Voici Melvil Poupaud, dix ans ! Faites attention, ce petit visage d’ange est trompeur : dans La ville des pirates, il incarne un petit garçon qui vient de décimer sa famille et qui tombe amoureux d’une jeune femme. Le film, relativement expérimental, met Melvil Poupaud en lumière pour la première fois et très vite sa collaboration avec Raul Ruiz s’intensifie : L’ile aux trésors et L’éveillé du pont de l’Alma en 1985 et Dans un miroir en 1986. Sa filmographie se jalonne ensuite de bien d’autres noms comme Jacques Doillon, Arnaud Despleshin et Eric Rohmer. Xavier Dolan lui offrira un rôle au succès public retentissant avec Laurence Anyways (2012) où il incarne une femme trans qui tente de s’assumer dans le Québec des années 1980. Cette année, il était à l’affiche du nouveau Woody Allen, Coup de Chance.

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Les baisers de secours de Philippe Garrel, 1989

Un indice : la coiffure et le regard sérieux n’ont pas trop changé…. C’est bien évidemment Louis Garrel qui tourne aux côtés de ses parents Brigitte Sy et Philippe Garrel dans un long-métrage plus ou moins inspiré de leurs vies. Mais ce film ne lance pas la carrière du petit Louis. Il ne reviendra au cinéma que dix ans plus tard pour Ceci est mon corps de Rodolphe Macroni en 2000 où il joue le rôle d’un étudiant qui plaque tout pour faire du cinéma (plutôt annonciateur non ?). Deux ans plus tard, il tourne avec Eva Green pour Bernardo Bertolucci dans The Dreamers sur les évènements de Mai 68.

Louis Garrel : « Dans le film, c’est un peu la théorie de la marche : pour avancer, tu es obligé de te déséquilibrer.  »

Depuis, sa carrière ne s’est pas arrêtée et sa filmographie comporte plus de cinquante films. Ses dernières années, il s’est également illustré en tant que réalisateur. Son dernier long métrage L’innocent (2022) a été projeté lors de la soirée des 75 ans du Festival de Cannes et a reçu le César du meilleur scénario original.

« L’Innocent » de Louis Garrel : braquage en (belle) famille

Si ce petit jeu de « Qui est-ce? » vous plaît, n’hésitez pas à faire un tour sur le site CINEMABLAND où sont présentés les premières apparitions à l’écran des grands acteurs américains. Merci à eux de nous avoir inspiré cet article !