Samuel Kircher voudrait tout explorer : la musique, le cinéma et pourquoi pas le théâtre. À 18 ans, le fils d’Irène Jacob et Jérôme Kircher suit une licence d’ingénieur du son qui le passionne et il aimerait toucher à la réalisation d’albums. Enfant, il se rêve pianiste, aime apprendre les poèmes de Robert Desnos ou de Louis Aragon. Au collège, la danse contemporaine occupe une partie de son temps. Aujourd’hui, quand il sort dans la rue, c’est casque vissé sur les oreilles, au point qu’il est parfois surpris par le « monde extérieur ». Son rôle dans le dernier film de Catherine Breillat, c’est son frère, Paul, le lycéen du film éponyme de Christophe Honoré (2022), qui devait l’incarner. Report de tournage et agendas incompatibles l’obligent à renoncer, mais ce dernier glisse à Breillat (sans prévenir le principal intéressé) une photo du cadet à la beauté trouble, ange ou démon selon la lumière qui tombe sur ses cheveux blonds et ses yeux clairs.
Catherine Breillat : « Je me suis faite toute seule, envers et contre tout le monde »
Samuel Kircher passe le casting : il est pris. Il évoque le travail de la cinéaste comme minimaliste, cérébral et la dit « hyper rassurante » sur les scènes de sexe. Après avoir décortiqué son texte avec le coach Jordan Beswick pour mieux comprendre son personnage en colère, il l’apprend en mouvement : « Je le danse, je le dis avec la musique pour m’imbiber. En libérant de l’énergie, les choses se collent à la peau. » Gageons que l’allant de sa curiosité, récemment piquée à vif par la découverte du cinéma de Jean-Luc Godard, continue de le mener vers des chemins aventureux.
L’Été dernier de Catherine Breillat, Pyramide (1 h 44), sortie le 13 septembre
Photographie (c) Cha Gonzalez pour TROISCOULEURS
« L’été dernier » de Catherine Breillat : mécanique de l’abusLA SEXTAPE · « L’Été dernier », aboutissement du génie de Catherine Breillat
