Mostra de Venise 2023 : tous nos articles

La 80ème édition de la Mostra s’achève ce samedi 9 septembre. Retour sur les films vus – à travers nos critiques – et sur la réception des films sur place – à travers nos revues de tweets.


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PALMARES 🏆

Présidé par Damien Chazelle, le jury international de la Mostra de Venise 2023 a rendu son verdict. Le Lion d’or a été attribué à un film aussi tordu que jubilatoire.

CRITIQUES 🖊️

FERRARI DE MICHAEL MANN

Dans un film policé mais très maîtrisé, Michael Mann sonde l’Italie post-fascisme à travers l’une de ses figures mythiques : Enzo Ferrari. Et livre un biopic étrange, à flux tendu, sur l’automobile comme art et comme industrie.

AGGRO DR1FT DE HARMONY KORINE

Après The Beach Bum, sa comédie jamais sortie en France, Harmony Korine revient avec l’incroyable Aggro Dr1ft, épopée trollesque et élégie messiannique autour d’un tueur à gages bourrin. Entièrement tourné en infrarouges rainbow hypnotiques et tout en musique sursaturée, le film invente une esthétique pour les années 2020, aussi folle que mélancolique.

EL CONDE DE PABLO LARRAIN

Deux ans après celui de la princesse Diana, le cinéaste chilien ressuscite le fantôme d’Augusto Pinochet sous une forme… vampirique. Il en tire un film bancal à des endroits, mais singulier et mordant dans sa confrontation entre deux mythes vieillissants, qu’on aurait tort d’enterrer trop tôt.

PAUVRES CREATURES DE YORGOS LANTHIMOS

Avec le passionnant Pauvres créatures, le toujours grinçant Yórgos Lánthimos donne sa version quirky et ornementale de Frankenstein, avec une Emma Stone géniale, seule figure d’espérance dans un monde mascu empreint de cynisme et de noirceur.

MENUS PLAISIRS – LES TROISGROS DE FREDERICK WISEMAN

La méthode Wiseman est toujours aussi efficace. À 93 ans, l’infatigable documentariste américain a présenté hors-compétition un gros morceau de quatre heures, qui nous immisce dans la prestigieuse cuisine du grand chef français Michel Troisgros.

THE KILLER DE DAVID FINCHER

Plus satirique que jamais, David Fincher revient à un archétype de cinéma comme on revient à ses premières amours. Et invente un nouveau « killer » à son panthéon, dans un film faussement cool aux airs de commentaire politique.

LA BÊTE DE BERTRAND BONELLO

Tandis qu’il sondait les réalités virtuelles de la jeunesse post-Covid avec Coma, Bertrand Bonello prolonge le voyage dans un film lynchien en diable, qui met en scène une Léa Seydoux sur la brèche entre trois mondes et trois époques.

EVIL DOES NOT EXIST DE RYUSUKE HAMAGUCHI

Fort d’une reconnaissance internationale depuis Drive My Car (2021), Ryūsuke Hamaguchi frappe à nouveau avec une fable éblouissante (sélectionnée en Compétition) sur un village rural confronté à la cupidité d’investisseurs venus de Tokyo.

DAAAAAALI ! DE QUENTIN DUPIEUX

Avec cette célébration ludique de l’esprit de Salvador Dalí, incarné par plusieurs comédiens qui s’amusent comme des petits fous, Quentin Dupieux signe un film d’une lumineuse liberté.

REVUES DE TWEETS 🗣️

Sur X (ex-Twitter), les débats autour du cinéma sont toujours vifs. Cette édition de la Mostra le prouve encore. Morceaux choisis.

Image :  Evil Does Not Exist de Ryūsuke Hamaguchi