Pour sa 44e édition, le Festival nantais poursuit son exploration à la fois défricheuse et patrimoniale des cinémas d’Asie, d’Afrique et d’Amérique latine. Après avoir décerné l’an dernier la Montgolfière d’or et le prix du Public à Ryūsuke Hamaguchi pour Contes du hasard et autres fantaisies, le jury composé de Vimalas Pons, Axelle Ropert, Moustapha Mbengue, le chef-opérateur Renato Berta et Stéphane Batut devra départager un gagnant parmi une compet’ officielle de haut vol. Citons Love Life du Japonais Kōji Fukada, peinture délicate d’une famille sans repères à la suite de la disparition d’un enfant, Rule 34 de la Brésilienne Júlia Murat, sur les explorations sexuelles d’une étudiante en droit qui se laisse tenter par le BDSM.
Il ne faudra pas manquer l’hommage au réalisateur Kore-eda, palmé pour son fantaisiste et chaleureux Une affaire de famille en 2008. Il viendra présenter une rétrospective quasi intégrale de ses films, dont 7 inédits, des documentaires confidentiels, ainsi que son dernier drame, Les Bonnes étoiles, projeté en clôture.
Au programme également, une riche sélection de films indiens méconnus ou jamais sortis en France, datant de 1970 à 1990. On pourra y découvrir Disha de la réalisatrice Sai Paranjpye, qui raconte l’exode rural de paysans partis chercher à Bombay une vie meilleure, ou encore Une rivière nommée Titas de Ritwik Ghatak, fresque sur les pêcheurs d’un village au Bengale oriental.
Pour la première fois en France, l’intégralité des films du réalisateur philippin Mike De Leon (Citizen Jake, Prisoner in the Dark) sera projetée – l’occasion de découvrir une œuvre flamboyante, où se mêlent drames psychologiques, films noirs et fantastiques, d’une grande richesse stylistique.
Vu au festival des Trois Continents : « Days » de Tsai Ming-liang, baume au corps