En 2018, Jean-Luc Godard remportait une Palme d’or spéciale pour Le Livre d’image, essai expérimental sur la versatilité des images et la violence de notre monde contemporain. Ce film-essai fragmentaire et poétique avait inspiré une , puis une seconde, intitulée « sentiments, signes, passions », fruit d’une collaboration entre le commissaire Fabrice Aragno présentée en 2020 au festival suisse Visions du réel.
« Le Livre d’image » de Jean-Luc Godard : passe d’arts
UNE INVITATION INATTENDUE DE LA PART DE JLG
Cette dernière expo s’exporte désormais à la Berlinale, où elle sera présentée du 10 au 24 février. Dans une petite vidéo publiée sur Twitter par le compte officiel du festival pour la promotion de l’exposition, Jean-Luc Godard a fait une déclaration surprenante.
From Feb 10-24, the exhibition Sentiments, Signes, Passions projects Jean-Luc Godard’s film "Le livre d’image" in the space at @HKW_Berlin. Three of his films will screen in three sections at the #Berlinale. Read more: https://t.co/Cs7bWgYTGT#JeanLucGodard @de_kinemathek @ARTEde pic.twitter.com/Dz4LHSdSmd
— Berlinale (@berlinale) January 27, 2022
Filant la métaphore du cinéma comme organisme vivant, le réalisateur a lancé une invitation poétique et incongrue : « Comme dans la nature où l’on voit des arbres qui ont plusieurs branches, ce que fait Fabrice Aragno est chaque fois un arbre de cinéma ». Ce à quoi il ajoute d’un air amusé, le visage partiellement caché par la fumée de son iconique cigare : « Ce que je voudrais […], comme il y a souvent des sangliers dans la ville de Berlin, c’est mettre une petite mangeoire pour les sangliers sous les écrans. ». De quoi nous rappeler qu’avant même de découvrir cette expo en forme de collage poétique, Jean-Luc Godard a décidément un art du teasing bien à lui.
Philippe Quesne décrypte pour nous l’énigmatique expo conçue autour du « Livre d’image » de Godard
Image (c) Editions Montparnasse