George Clooney va réaliser le remake américain du « Bureau des Légendes »

La passionnante série d’espionnage française, programme phare de Canal +, s’exporte aux Etats-Unis, et sera inspirée de témoignages d’ex agents de la CIA.


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Guillaume Debailly – Malotru de son nom de code, campé par Mathieu Kassovitz – était-t-il un espion de génie ou un manipulateur de première classe ? Il emportera le secret dans sa tombe, puisque l’ultime saison du Bureau des Légendes, série sur les entrailles diplomatiques de la DGSE (service chargé de recruter et des agents clandestins à l’étranger) et ses trahisons intestines, s’est achevée sur un final controversé signé , en 2020.

A défaut de se clore, le mystère se poursuit aux Etats-Unis : la chaîne Showtime, intéressée par nos scénaristes made in France, va réaliser un remake de la série créée par le showrunner , rebaptisée The Department.

Avec ses twists géopolitiques, ses intrigues de couloir sourdes, cette création originale Canal+ s’est exportée dans plus de 100 pays – et a même été adoubée par la DGSE pour son hyperréalisme. Il fallait quelqu’un de taille pour porter ce projet bankable : l’heureux élu est George Clooney, désigné à la fois coproducteur et réalisateur, comme l’ont annoncé Showtime et les producteurs français de la version originelle dans un communiqué officiel.

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D’après eux, ce « thriller d’espionnage sera ancré dans le monde des services secrets américains et le contexte géopolitique récent, en puisant largement dans les témoignages d’anciens agents de la CIA ». Autant dire que la série risque de se faire la caisse de résonance de beaucoup de sujets qui touchent la politique américaine : la paranoïa diplomatique, l’hypermédiatisation politique, les rivalités internationales…

On se demande ce que cela pourrait donner entre les mains de George Clooney – en tant que réalisateur, il a prouvé son aisance à filmer les rapports de domination dans les très classiques mais imposants Good Night and Good Luck et Les Marches du pouvoir -, sachant qu’il succède à Élie Wajeman, Hélier Cisterne ou encore Mathieu Kassovitz himself. On espère qu’il saura, tout comme la série originale, examiner avec lucidité la double identité et le secret d’État, autant que les tourments psychologiques, qu’impliquent le métier d’espion. James Bond peut partir à la retraite serein – la relève est assurée avec cette nouvelle génération d’agents plus réaliste que jamais.

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