Gaspard Ulliel est décédé

L’acteur français est mort ce mercredi 19 janvier, après avoir été hospitalisé à la suite d’un accident de ski survenu en Savoie. Il avait 37 ans.


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Selon le communiqué de la famille de l’acteur, transmis à l’AFP par son agent, Gaspard Ulliel avait été transporté au centre hospitalier universitaire de Grenoble après être entré en collision avec un autre skieur. Souffrant d’un traumatisme crânien, il est décédé ce mercredi 19 janvier.

Gaspard Ulliel, nouveau monde

PREMIERS PAS

En 2002, c’est grâce à l’acteur Michel Blanc, qui lui confie le rôle d’un ado en pleine éveil sensuel dans Embrassez qui vous voudrez, que Gaspard Ulliel fait ses premiers pas devant la caméra. Un an plus tard, dans Les Égarés d’André Téchiné, il prête son visage émacié et déterminé à Yvan, une jeune homme mystérieux qui recueille, sous l’Occupation, une mère et ses deux enfants. Face à Emmanuelle Béart, il impose un charme ténébreux et étrange, qui lui vaudra une nomination au César du meilleur espoir masculin.

Gaspard Ulliel, figure de mode

Après un passage chez Jean-Pierre Jeunet (dans un Long dimanche de fiançailles, il campe face à Audrey Tautou un soldat déclaré mort), Gaspard Ulliel alterne les grosses productions (Jacquou le Croquant, Hannibal Lecter) et apparitions plus intimistes chez des cinéastes singuliers. Gus Van Sant le recrute pour jouer dans son segment très nostalgique du film à sketch Paris, je t’aime (2006), et chez Rithy Panh (Un barrage contre le Pacifique, adapté de Marguerite Duras), son charme presque menaçant, son jeu instinctif et sensuel explosent discrètement à l’écran.

RÉVÉLATION

Mais c’est en 2014, dans le très organique Saint-Laurent de Bertrand Bonello, que l’acteur trouve un rôle à la hauteur de son aura singulière. De sa présence fantomatique et langoureuse, l’acteur y interprète le célèbre couturier, donne corps à ses névroses et ses fulgurances créatrices, avec un mélange de grande élégance et d’animalité.

C’est grâce à Xavier Dolan, en 2017, qu’il décroche le César du meilleur acteur pour Juste la fin du monde, huis clos familial dans lequel il interprète pudiquement un écrivain revenu après des années d’absence pour annoncer à sa famille qu’il va mourir. Récemment, il avait donné la réplique à Isabelle Huppert dans Eva de Benoît Jacquot, un thriller où explosait sa duplicité, ou encore dans Sibyl de Justine Triet, acteur colérique et tempétueux face à Adèle Exarchopoulos. Dernier film de l’acteur en date : La Bête, un slasher d’anticipation signé Bertrand Bonello, aux côtés de Léa Seydoux.

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