Avant de sortir dans les salles américaines, E. T. L’extra-terrestre fut montré en avant-première mondiale fin mai 1982 au Festival de Cannes. Une belle exposition pour ce film de science-fiction qui raconte la naissance de l’amitié entre un jeune garçon, Elliott (Henry Thomas), et un extraterrestre qui a été oublié sur Terre.
« E.T. », un blockbuster intime
« E. T. fait partie de ces films que j’associe au plaisir de la cassette vidéo », confie Martin Douaire, cocréateur avec Clémence Dargent d’ qui adresse plusieurs clins d’œil au film de Steven Spielberg. « C’est impressionnant de voir tout ce qu’on peut imprimer dans E. T. à différents âges : la scène finale d’adieu nous bouleverse autant quand on est petit qu’à l’âge adulte, où on a l’impression en la regardant de dire au revoir à son enfance. Le film parle de connexion, de symbiose mentale entre deux êtres, d’amour universel et des deuils nécessaires à faire. »
OVNI(s) allait jusqu’à mettre en scène dans la saison 1 – qui se déroule en 1978 – une rencontre entre son héros, Didier Mathure (Melvil Poupaud), et le jeune Steven Spielberg (Paul Spera), qui visite la France et y a soudain l’idée d’E. T. « Spielberg a trouvé sa place dans la série. Le modèle pour la saison 1 était ainsi Rencontres du troisième type, qui joue sur l’inquiétude de la rencontre avec les aliens. Ça nous semblait intéressant de partir de cette paranoïa pour arriver ensuite à E. T., qui fut un des premiers films à montrer une amitié simple avec un extraterrestre. C’était un peu gonflé et insolent sur le papier de réinventer la genèse d’E. T. mais l’épisode fonctionne, notamment grâce à la drôlerie amenée par le réalisateur Antony Cordier. »
Même si Martin Douaire n’était pas né à la sortie d’E. T., il en parle avec une affection infinie, signe de l’émotion intergénérationnelle suscitée par ce qui reste à ce jour le plus gros succès de Steven Spielberg en France.
Illustration : © Sun Bai pour TROISCOULEURS