FLASHBACK : « E. T. L’extra-terrestre » fête ses 40 ans

À travers un passionnant documentaire, Arte rend hommage au chef-d’oeuvre de Steven Spielberg, objet incontournable de la pop culture, à la fois blockbuster et oeuvre intime. Pour les 40 ans du film, le cocréateur de la série française « OVNI(s) » nous parlait de la façon dont il continue à inspirer la culture populaire.


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Avant de sortir dans les salles américaines, E. T. L’extra-terrestre fut montré en avant-première mondiale fin mai 1982 au Festival de Cannes. Une belle exposition pour ce film de science-fiction qui raconte la naissance de l’amitié entre un jeune garçon, Elliott (Henry Thomas), et un extraterrestre qui a été oublié sur Terre.

« E.T. », un blockbuster intime

« E. T. fait partie de ces films que j’associe au plaisir de la cassette vidéo », confie Martin Douaire, co­créateur avec Clémence Dargent d’ qui adresse plusieurs clins d’œil au film de Steven Spielberg. « C’est impressionnant de voir tout ce qu’on peut imprimer dans E. T. à différents âges : la scène finale d’adieu nous bouleverse autant quand on est petit qu’à l’âge adulte, où on a l’impression en la regardant de dire au revoir à son enfance. Le film parle de connexion, de symbiose mentale entre deux êtres, d’amour universel et des deuils nécessaires à faire. »

Clémence Dargent et Martin Douaire : « OVNI(s)» ressemble à un joyeux atelier et à un laboratoire fantaisiste »

OVNI(s) allait jusqu’à mettre en scène dans la saison 1 – qui se déroule en 1978 – une rencontre entre son héros, Didier Mathure (Melvil Poupaud), et le jeune Steven Spielberg (Paul Spera), qui visite la France et y a soudain l’idée d’E. T. « Spielberg a trouvé sa place dans la série. Le modèle pour la saison 1 était ainsi Rencontres du troisième type, qui joue sur l’inquiétude de la rencontre avec les aliens. Ça nous semblait intéressant de partir de cette paranoïa pour arriver ensuite à E. T., qui fut un des premiers films à montrer une amitié simple avec un extraterrestre. C’était un peu gonflé et insolent sur le papier de réinventer la genèse d’E. T. mais l’épisode fonctionne, notamment grâce à la drôlerie amenée par le réalisateur Antony Cordier. »

Même si Martin Douaire n’était pas né à la sortie d’E. T., il en parle avec une affection infinie, signe de l’émotion intergénérationnelle suscitée par ce qui reste à ce jour le plus gros succès de Steven Spielberg en France.

Illustration : © Sun Bai pour TROISCOULEURS