Expo : Agnès Varda est à l’honneur à l’Institut pour la photographie

Du 8 octobre au 5 décembre, à Lille, des tirages inédits et planches de la réalisatrice, réalisés pour sa première expo de jeunesse, font l’objet d’une rétrospective intimiste.


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Photographe, cinéaste, plasticienne. On dit que les chats ont sept vies, Agnès Varda en a assurément eu trois, liées entre elles par des ramifications sensibles. Une attention particulière aux visages anonymes, aux détails prosaïques, aux artères de la ville, que l’on retrouve dans Daguerréotypes, L’Opéra-Mouffe, ou encore Cléo de 5 à 7, mais aussi, bien plus tôt, dans ses clichés de jeunesse, que l’Institut pour la photographie met à l’honneur.

RÉCIT: Une journée avec Agnès Varda

Diplômée d’un CAP de photographie en 1949, Agnès Varda s’installe au 86 rue Daguerre dans le 14e arrondissement de Paris et en fait sa chambre noire – ses tirages y sont étalés sur des tasseaux de bois. Jusqu’en 1954, elle exerce son œil averti, curieux et bienveillant sur des passants, balade sa Rolleiflex entre Paris, Sète et la Pointe Courte, village de pêcheur qui sera le décor de son premier long.

Où s’arrête la réalité, où commence la mise en scène dans ces morceaux de vie volés, ou plutôt empruntés ? À 26 ans, la jeune Agnès Varda joue déjà des déséquilibres des formes et des lignes de fuite à l’intérieur du plan, capture l’étrangeté d’enfants masqués (Mardi Gras, photo de couverture) ou la plasticité d’un amas de sel (Sel, ci-dessous).

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Déposés par ses enfants Rosalie Varda et Mathieu Demy, ces négatifs et tirages contacts, issus de la première exposition d’Agnès Varda en 1954, est complétée par des planches et tirages contacts inédits qui éclairent le contexte de production de ce premier événement personnel et intimiste. 

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Commissariat : Carole Sandrin avec Rosalie Varda et Sherine El Sayed Taih
Avec l’aimable collaboration de Rosalie Varda et de la Galerie Nathalie Obadia
Production : Institut pour la photographie

Du 8 octobre au 5 décembre à l’Institut de la photographie

Images : Agnès Varda, Sel, 1951 © Succession Agnès Varda, Collection Rosalie Varda