Les fans de Mylène le savent : la musicienne voue un culte au cinéma de David Lynch, qui l’a largement inspirée pour ses clips et ses chansons. On pense au single « Psychiatric », qui contient le sample : « I am a human being, I am not an animal » issu du film Elephant Man.
Après leur rencontre en 2007, lors d’un dîner à l’Elysée organisé par le président Nicolas Sarkozy, les deux artistes se sont liés d’amitié – une amitié qui aurait pu mener, selon les rumeurs, à une apparition de la chanteuse dans la saison 3 de Twin Peaks (2017).
Ce projet n’aurait pas abouti pour des raisons d’emploi du temps. Mais en 2024, Mylène Farmer et David Lynch obtiennent leur revanche puisqu’ils collaboreront bel et bien sur le nouvel album de cette dernière : Remix XL, un ensemble de remixes des plus grands tubes de la chanteuse (dans les bacs le 19 avril prochain).
Le réalisateur de Blue Velvet s’attellera à la chanson « Je te rends ton amour », issue de l’album Innamoramento (1999). La version originale, déjà rythmée – la voix planante caractéristique de l’artiste se superposant à une basse et une batterie énergique – devra se transformer en tube électro grâce au cinéaste.
Il ne s’agit pas d’un simple coup d’essai pour David Lynch, qui a déjà fait ses preuves sur la scène musicale. En 2010, il sortait deux singles électros, « Good Day Today » et « I Know » – suivi par un album solo Crazy Clown Time (2011) et une collaboration avec Lykke Li pour le single « I’m Waiting Here ».
FLASHBACK : Mulholland Drive fête ses 20 ans
Sur la tracklist de l’album Remix XL, le réalisateur est entouré des figures de proue de l’électro franco-belge. Le musicien Feder se réappropriera le tube phare de la chanteuse, « Désenchantée » ainsi que « Optimistique-moi» tandis que The Magician électrisera la chanson « Sans contrefaçon».
Si le grand David Lynch s’est installé derrière son clavier pour son amie Mylène Farmer, peut-être repassera-t-il derrière la caméra pour diriger un de ses clips ? On a le droit de rêver.
Photo : Mylène Farmer dans Ghostland de Pascal Laugier (c) Paris Filmes
