Marie-Gabrielle Capet, Sarazin de Belmont, Marie Denise Villers, Julie Duvidel de Montferrier : les artistes femmes présentées à l’occasion de cette exposition furent les actrices des changements sociaux et des mutations de l’art entre 1780 et 1830. Le droit à la formation, la professionnalisation, la reconnaissance, l’injustice à ne pas pouvoir prétendre au même succès que leurs homologues masculins les poussent à exiger un autre statut social.
A travers 70 œuvres de peinture, l’exposition interroge « l’absence des « grandes » femmes artistes » et trouve «une réponse historique à cette absence et à « l’empêchement » : l’interdiction faite aux femmes de pratiquer le nu et donc la peinture d’histoire, leur niveau moindre de formation, le numerus clausus à l’académie royale, la vocation matrimoniale, maternelle et domestique que leur attribuent les critères de genre, leur minorisation sociale et politique, la limitation de leur pratique à des genres « mineurs » » , explique la commissaire de l’exposition Martine Lacas, Docteure en histoire et théorie de l’art.
Au fil de cette expo qui convoque sociologie, histoire et analyse picturale, on croisera Marie-Guillemine Benoît (Portrait d’une négresse), Angélique Mongez, connu pour ses machines historiques, Marguerite Gérard, ou encore Constance Mayer dont l’oeuvre a souvent été attribuée à Prud’hon, son compagnon de vie et d’atelier.
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Commissariat : Martine Lacas, Docteur en histoire et théorie de l’art
Scénographie : Loretta Gaïtis, architecte scénographe et Irène Charrat, scénographe
Exposition organisée par la Réunion des musées nationaux – Grand Palais