« En tant que cinéaste afro-descendante, j’ai choisi d’être de ceux qui refusent d’oublier, qui refusent l’amnésie comme méthode », a affirmé la cinéaste franco-sénégalaise en recevant son prix.
Samedi dernier, elle a remporté l’Ours d’or, récompense ultime de la Berlinale, pour son puissant film Dahomey, qui suit le retour de la France au Benin, en 2021, de vingt-six œuvres sur les 7000 pillées à l’époque coloniale. Un voyage saisissant, dont la charge politique est amplifiée par une atmosphère fantastique très puissante – la même qui parcourait déjà Atlantique (2019).
Julia Ducournau et Justine Triet à Cannes, Audrey Diwan et Alice Diop à Venise et désormais Mati Diop à Berlin… Ces dernières années, les réalisatrices françaises ont brillé dans les plus grands festivals internationaux, propulsant le cinéma d’auteur francophone au premier plan. Le signe d’une révolution tant attendue ?
LE PALMARÈS COMPLET
Ours d’or : Dahomey de Mati Diop
Grand Prix : A Traveler’s Needs de Hong Sangsoo
Prix du jury : L’Empire de Bruno Dumont
Prix de la mise en scène : Nelson Carlos De Los Santos Arias pour Pepe
Prix d’interprétation : Sebastian Stan pour A Different Man
Prix du second rôle : Emily Watson pour Small Things Like These
Prix du scénario : Matthias Glasner pour Dying
Prix de la contribution artistique : Martin Gschlacht (chef opérateur) pour The Devil’s Bath
Prix du meilleur film (Encounters) : Direct Action de Guillaume Cailleau et Ben Russell
Prix de la mise en scène (Encounters) : Cidade ; Campo de Juliana Rojas
Prix du jury (Encounters) : The Great Yawn, Aliyar Rasti, et Some Rain Must Fall de Qiu Yang (ex-aequo)
Prix du premier film : Cu Li Never Cries de Pham Ngoc Lan
Prix du meilleur documentaire : No Other Land, Basel Adra, Hamdan Ballal, Yuval Abraham et Rachel Szor
Mention spéciale documentaire : Direct Action de Guillaume Cailleau et Ben Russell
Ours d’or du court métrage : Un movimiento extrano de Francisco Lezama
Ours d’argent du court métrage : Remains of the Hot Day de Wenqian Zhang
European Film Award : That’s All From Me d’Eva Könnemann
