MK2 Curiosity / Le cinéma en version très originale
C’est la fin de l’année scolaire. Les élèves d’un lycée du Bronx à New York prennent une dernière fois le bus pour rentrer chez eux. Du fan de manga taciturne aux tyrans qui règnent depuis le fond du bus, Gondry filme dans The We and the I une grande variété de profils, dans un style proche du documentaire. Les comédiens donnent leurs vrais noms à leurs personnages.
L’originalité de la mise en scène passe par l’utilisation de musiques et de collages qui symbolisent la psyché des personnages. Lors des premières minutes, on écoute, avec l’impression d’être un peu trop vieux, des dialogues qui affluent de toutes parts. Le montage ultra-dynamique empêche la caméra de se poser plus de quelques secondes, et nous entraîne dans ce chahut propre à l’adolescence.
Les arrêts s’enchaînent, le nombre de lycéens s’amenuise, le bus s’éloigne de l’hyper-centre et laisse apparaître des paysages industriels. Le montage ralentit, le cadre devient plus intime et permet aux adolescents encore à bord de se débarrasser progressivement de l’influence du groupe, révélant d’autres facettes de leur personnalité. Naissent alors des comportements et des discussions inattendues, qui donnent aux dernières minutes du film un ton plus mélancolique.
Au programme également :
A l’occasion du lancement mercredi de l’exposition Corps à corps au Centre Pompidou à Paris, en partie composée de photographies issues de la collection privée de Marin Karmitz, découvrez une sélection spéciale autour de cette figure incontournable du cinéma français. Pour fêter le numéro 200 de TROISCOULEURS, on a également demandé aux journalistes de la rédaction de choisir leurs films préférés du catalogue Curiosity, et de nous dire pourquoi ils les aiment tant. Faites confiance aux experts pour découvrir des pépites !