Laurence Anyways est un film somme, celle des moyens que l’on met en œuvre pour atteindre son but. Qu’il s’agisse, pour un couple, de vivre une transition de genre. Ou, pour un réalisateur, d’accompagner ce parcours sur plus d’une décennie. Profession complète des vœux artistiques de Xavier Dolan, ce troisième film du cinéaste fait la synthèse de ses modes d’expression, tous mus par le même élan de maîtrise parfaite : cadrage, photo, costumes, direction d’acteurs et surtout bande-son.
Xavier Dolan : « J’ai l’impression d’avoir bouclé la boucle avec toutes mes obsessions »
Histoire d’amour tourmentée, le film suit sur plusieurs décennies la transition de Laurence (jouée par Melvil Poupaud dans son plus beau rôle) et la manière dont sa copine Fred (Suzanne Clément) l’accompagne. Rythmé par Fever Ray, Céline Dion ou Duran Duran, ce film romantique – récompensé par la troisième Queer Palm du Festival de Cannes, Prix LGBT+ (Lesbiennes, gays, bisexuels et trans-genres) créé en 2010 – oscille sans cesse entre drame et moments plus légers et va vous faire chavirer le cœur.
Au programme également
Pour célébrer l’ouverture du , mk2 Curiosity a vu les choses en grand, en sélectionnant pour vous d’autres films qui, depuis la création de ce temple de la cinéphilie, ont été (multiplement) primés : J’ai tué ma mère (2009), premier long métrage de Xavier Dolan, L’Argent (1983), dernier film de Robert Bresson, Canine (2009) du Grec Yórgos Lánthimos ou encore Hunger (2008) de Steve McQueen. On poursuit également notre série Cannes, versant cul : nos montages des scènes les plus hot des films cannois. On vous laisse aussi découvrir notre Curiosité, analyse en images passionnante et concise de l’influence du Elephant d’Alan Clarke sur le film culte de Gus Van Sant, Palme d’or et Prix de la mise en scène à Cannes en 2003.
SUPERCUT : Cannes, versant cul, vol. 2« J’aimerais que ‘Shame’ fasse sur son public un effet semblable à celui du sifflement du maître sur son chien. »