Projet X de Nima Nourizadeh (2012)
Trois lycéens prêts à tout pour sortir de l’anonymat décident d’organiser une fête démente. La nouvelle se propage et la soirée va tourner au carnage épique. Bête et méchante, la première qualité de cette comédie trash est l’énergie folle qui s’en dégage. Le film ose tout et cette liberté est en parfaite adéquation avec le sujet. A chaque nouvelle catastrophe, on se prend à attendre la prochaine avec l’œil rieur d’un ado super high. Ce n’est pas un film qui marquera l’histoire du cinéma pour ses qualités de mise en scène, mais un American Pie sous ecstasy que l’on prend un plaisir fou à voir, ou revoir.
Basic Instinct de Paul Verhoeven (1992)
Tous les ingrédients du film noir sont là, dynamités par la virtuosité cracra de Paul Verhoeven. Un officier de police tourmenté, Nick Curran (Michael Douglas) enquête sur le meurtre sauvage d’une rock star. Sa maitresse, Catherine Tramell (Sharon Stone), riche et brillante romancière, devient très vite la suspecte principale. Le flic et la romancière se lancent alors dans un jeu torride et dangereux. Ce classique des thrillers érotiques des nineties pourrait servir de support à un cours sur le mâle gaze, mais il reste l’un des chefs d’œuvres de Paul Verhoeven. Cela tient à sa maitrise totale mais aussi à la cinégénie aliénante de Sharon Stone. Du pur cinéma.
Misery de Rob Reiner (1990)
Paul Sheldon (James Caan), auteur à succès d’une saga à l’eau de rose, est victime d’un accident de voiture sur une route enneigée. Les jambes cassées, il est recueilli par une fan d’apparence affable qui va se révéler être une totale psychopathe. Rob Reiner nous offre une plongée dans la folie totale et signe un huit clos horrifique qui vaudra à Kathy Bates un Oscar mérité de la meilleure actrice.
La Bataille de Solférino de Justine Triet (2013)
6 mai 2012, jour d’élection, rue de Solférino. Laetitia (Laetitia Dosch), une journaliste trentenaire, couvre les présidentielles mais dans le tumulte débarque son ex en vrac, Vincent (Vincent Macaigne), bien décidé à voir leurs filles. Le film nous emporte alors dans un tourbillon déchaîné et bordélique qui vise toujours juste. Comédie sous tension d’une journée qui vire au cauchemar total, le film rappelle par instant After Hours de Scorsese mais c’est avant tout un film punk, euphorisant, épique, mêlant intime et politique avec sagacité.
Orgueil et préjugés de Simon Langton (1995)
Si tu es en déni de rentrée, voici la mini-série anglaise qu’il te faut. Adaptation particulièrement fidèle de l’œuvre de Jane Austen, elle en saisit, en s’étirant comme un chat, toute la vitalité romanesque et l’humour délicieux. Passer des heures avec la famille Bennet est un plaisir impossible à bouder. En Angleterre, les dvd de la série sont posés à côté des tasses à l’effigie de la Reine et la série a lancé une véritable Austen mania, emportant dans son sillage la carrière de Colin Firth. L’acteur se confondra à jamais dans le cœur des Anglaises avec le personnage de Darcy, au point de rejouer son rôle avec malice dans Le Journal de Bridget Jones.
