À voir sur les plateformes : un premier amour en Italie, Jane Birkin et la cruauté de Monia Chokri

Notre sélection des pépites à ne pas manquer sur les plateformes de streaming en ce moment.


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Jane Birkin, simple icône de Clélia Cohen (2019)

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Jane B est partie et nous sommes tous secrètement inconsolables. Le documentaire de Clélia Cohen touche en plein coeur car il réussit à saisir, au travers d’archives, l’essence si particulière de Jane Birkin. Jane, que l’on réduit trop souvent à son statut de muse, était infiniment plus que ça. Une femme libre, espiègle et follement audacieuse. Mélancolique aussi. Intemporelle, sûrement. Elle était toutes les femmes, it girl des sixties, icône, mère bohème, chanteuse, actrice comique, actrice dramatique, militante et pour toujours une Anglaise excentrique qui promène son petit panier d’osier dans nos coeurs. 

Disponible sur Arte.

Call me by your name de Luca Guadagnino (2017) 

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Troisième volet de sa trilogie du désir (Amore, A Bigger Splash), ce film exquis, proustien, sorti en 2017, évoque de manière saisissante l’atmosphère nonchalante d’un été en Italie dans les eighties ; les grandes tablées au soleil, les balades qui s’étirent à vélo, mais surtout les frémissements d’un premier désir amoureux, si intenses que l’univers entier devient sexuel. Lorsqu’on est quitté.e par ce film refuge à la beauté incandescente, on a le cœur brisé, comme le jeune Elio au départ d’Oliver, l’étudiant américain qui a changé sa vie à jamais.

Dispo sur Netflix.

« Call Me By Your Name » de Luca Guadagnino : la grâce du premier amour

American Nightmare 4 de Gerard McMurray (2018)

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Le quatrième volet de la franchise dystopique produite par Blumhouse revient aux origines politiques de la « purge », à savoir l’anarchie totale élevée au rang de devoir civique le temps d’une nuit et dont les victimes sont… les pauvres et les minorités. Si ce préquel n’est plus réalisé par son créateur d’origine, James DeMonaco, il en garde le principe ludique et pervers ; suivre un groupe qui tente de survivre à cette tuerie organisée. Instantané d’un pays fou à lier, American Nightmare 4 confirme le virage politique de cette saga qui avait commencé comme une série B bourrine. Étonnamment visionnaire, elle n’en oublie pas d’être furieusement efficace. 

Dispo sur Amazon Prime.

Les dents de la mer de Steven Spielberg (1975) 

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La veille de la fête nationale du 4 juillet, un requin s’attaque à une jeune baigneuse dans une séquence d’ouverture inoubliable. Le chef de la police locale (Roy Scheider) décide de traquer le grand blanc, contre l’avis du maire qui craint de voir fuir les touristes. On sait tous aujourd’hui que Steven Spielberg est un immense cinéaste mais en 1975, Paul Newman, Charlton Heston et Lee Marvin avaient refusé de jouer dans le film. Le revoir aujourd’hui c’est comme revenir aux origines du blockbuster estival. Il y a dans sa forme quelque chose de limpide, d’implacable et d’intemporel comme sa musique qui suffit à elle seule à nous glacer le sang.

Dispo sur Netflix.

La Femme de mon frère de Monia Chokri (2019)

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Sophia est une doctorante au chômage certes blasée mais irrésistible et à la répartie foudroyante. Son équilibre précaire repose sur la solidité de sa relation fusionnelle avec son frère, Karim. Mais l’infatigable célibataire va tomber amoureux. Sophia va alors totalement dérailler et toucher le fond avant de rebondir. Au premier abord, le premier film de Monia Chokri est une comédie existentielle légère, virevoltante et pop aux accents autobiographiques. Mais La Femme de mon frère s’inscrit dans la lignée des grands portraits de femmes américains dans un sillon infiniment plus subtil et acide. Elle réussit aussi, en creux, à saisir le mal être de toute une génération souvent sur diplômée et mal traitée par la vie d’adulte. Hilarant, méchant, essentiel.

Dispo sur Prime Video.

« La femme de mon frère » de Monia Chokri : le blues de la trentaine