À Maniwa, ville minière de l’ouest du Japon, poussent des yamabuki. Ces petites fleurs jaunes, délicates, qui fleurissent en montagne, donnent leur nom au troisième film de Juichiro Yamasaki et à son personnage principal, une jeune étudiante traversée par de vives contradictions. Née de la rencontre de deux parents issus d’univers opposés (une mère correspondante de guerre indépendante et un père policier au service de l’autorité en place), Yamabuki prend part à des manifestations silencieuses pour défendre la paix dans le monde. Au même moment, dans la ville, Chang-su, ancien cavalier olympique reconverti en ouvrier dans une carrière, est soumis de manière imprédictible et violente aux aléas de son destin. Les vies de ces deux individus, tiraillés entre leurs aspirations et la réalité, se croiseront malgré eux…
Puisant dans les préoccupations japonaises contemporaines (la construction des infrastructures pour les J. O. de 2020) et dans des considérations plus universelles (l’engagement pacifique de la jeunesse), le nouveau long métrage de Yamasaki mêle réalisme et onirisme avec une grande habileté. En superposant les récits et les temporalités, le cinéaste brosse le portrait de l’insaisissable condition humaine : à la fois douce et cruelle, comme les yamabuki et leur sol rocailleux.
Yamabuki de Yamasaki Juichiro, Survivance (1 h 37), sortie le 2 août
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