Paysagiste militant, Max se bat pour qu’émerge une « agora végétale » sur un terrain vague de Marseille, en collaboration avec les habitants du quartier. Finaliste d’un concours d’architecture, son idée n’est finalement pas retenue. Max se lance sur d’autres pistes, mais son obstination menace son intégrité professionnelle et sa vie personnelle… Décidément, Philippe Petit – aussi comédien chez Quentin Dupieux ou Thierry de Peretti – aime regarder les hommes errer. Déjà, dans le docu-fiction Danger Dave (2014), il suivait un skateur professionnel en bout de course avec lequel il tissait une relation inattendue.
Swann Arlaud incarne ici un jeune quadragénaire passionné qui a pourtant perdu son rapport organique à la nature en travaillant sur des chantiers moins engagés, pour vivre. La caméra voyage dans ses états d’âme en se calant sur son épaule, au plus près des idées qui fusent, ou s’éloigne pour regarder cet homme comme un paysage en mutation. Partout la lumière semble évoquer l’horizontalité, le désir d’être ensemble sous le soleil. Avec, dans le récit fictionnel comme dans la réalisation, l’envie furieuse d’abattre les cloisons.
Tant que le soleil frappe de Philippe Petit, Pyramide (1 h 25), sortie le 8 février
Image (c) Pyramide Distribution