Entre le professeur Yamamoto et ses patients, l’heure des adieux est arrivée. Un moment délicat où le psychiatre doit s’effacer plus encore que d’habitude pour rompre en douceur un lien fort et complexe, noué au fil des ans entre un thérapeute pionnier au Japon d’une approche plus « humaine » de cette médecine et des individus pleins de gratitude mais angoissés à l’idée de le perdre.
La caméra de Kazuhiro Soda s’immisce dans ces consultations stratégiques au cours desquelles ce médecin, sur le départ mais toujours entièrement dévoué à sa pratique, partage une forme de sagesse aux légers accents bouddhistes. Le tournage de ces séquences émouvantes, au plus proche d’échanges d’habitude secrets, est le fruit d’une relation de confiance commencée presque quinze ans auparavant avec Mental, pour lequel Soda avait filmé pendant deux ans les patients du professeur Yamamoto.
Le film bascule ensuite dans le portrait intime de la relation entre ce professeur de 82 ans et sa femme, Yoshiko. C’est désormais vers elle, longtemps restée dans l’ombre, s’épuisant à s’occuper des patients que le professeur ramenait parfois à la maison, que son mari s’efforce de diriger sa bienveillance.
Professeur Yamamoto part à la retraite de Kazuhiro Soda, Art House (1 h 59), sortie le 4 janvier