Principal adjoint d’un collège dans la région de Mulhouse, Sabri (Roschdy Zem) s’apprête à être promu principal dans un autre établissement. Mais le fragile équilibre de sa vie familiale – il est père divorcé et doit veiller sur un frère en détresse sociale – et les relations tendues qu’il entretient avec certains collègues le mettent dans un état de stress qui va le pousser à commettre une grave faute professionnelle.
Troisième long métrage de Chad Chenouga, cette chronique sociétale se focalise sur un protagoniste incarnant la méritocratie au sein de l’Éducation nationale et qui se trouve quelque peu dépassé par le poids de ses responsabilités. Dans la peau de cet antihéros rigide, Roschdy Zem, qui ne cesse de gagner en épaisseur depuis son César du meilleur acteur en 2020, est de tous les plans et joue parfaitement la partition d’un homme qui a bien du mal à se détendre (en témoigne le moment où il part en thalassothérapie avec sa supérieure incarnée par Yolande Moreau).
La mise en scène se met ici au service du comédien, comme si ce dernier avait atteint le statut de star à l’ancienne, tel l’Alain Delon des années 1970 ou le Denzel Washington des années 1990, dont la performance vaut à elle seule le détour.
Le Principal de Chad Chenouga, Le Pacte (1 h 22), sortie le 10 mai
Roschdy Zem : « Le plus grand défi, c’est de me dénuder – professionnellement évidemment »