Avant la reconnaissance mondiale de Kirikou et la sorcière (1998), Michel Ocelot avait excellé dans les formes courtes et reçut en 1983 le César du court métrage d’animation pour La Légende du pauvre bossu. Renouant avec cette économie narrative, le cinéaste raconte ici trois histoires distinctes, liées par des séquences durant lesquelles une conteuse en bleu de travail s’adresse à une foule devant des échafaudages et demande des thématiques pour ses histoires. Belle manière de signifier que le récit est un art de la construction dans lequel de multiples combinaisons sont possibles.
Se dévoilent alors trois épopées dans lesquelles de jeunes personnages se rebellent contre l’autorité. On suit d’abord les aventures d’un garçon à la conquête du pouvoir dans l’Égypte antique, puis un jeune héros, dans l’Auvergne du Moyen Âge, qui combat les injustices autant à l’intérieur des châteaux que dans les sous-bois de la forêt. Le dernier récit, La Princesse des roses et le Prince des beignets, narre une romance pleine d’opulence dans l’Orient du xviiie siècle. Célébrant les révélations amoureuses et les vents de révolte, ces élégants contes en appellent à la réalisation des rêves et constituent un manifeste libérateur pour petits et grands.
Le Pharaon, le Sauvage et la Princesse de Michel Ocelot, Diaphana (1 h 23), sortie le 19 octobre
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