En août 2018, le réalisateur Nathan Grossman apprend qu’une ado de 15 ans, Greta Thunberg, entame une grève scolaire devant le Parlement suédois pour interpeller sur l’urgence climatique. Il décide de la suivre, sans savoir où cela le mènera. En septembre 2019, Greta Thunberg prononce un discours devant l’Assemblée générale de l’ONU. En un an, elle est devenue l’emblème mondial d’une jeunesse déterminée à changer les choses pour espérer un futur désirable.
Pendant cette année, Grossman a eu un accès privilégié au quotidien de la militante, aux archives vidéo de sa jeunesse, à sa vie – en manif, à l’école ou avec ses parents, sidérés du statut pris par leur fille, tentant de la protéger face aux attaques bas du front (ciblant souvent son syndrome d’Asperger) de la part de personnalités politiques comme Donald Trump, Jair Bolsonaro ou Nicolas Sarkozy. Comment s’érige une icône ? Et que fait-elle de cette renommée ? Dans les réponses apportées par le film, on retient surtout la détermination d’une ado incorruptible face à cette image glaçante et récurrente de puissants à la mine embarrassée qui l’invitent à leurs sommets pour se donner bonne conscience, sans agir ensuite.
I Am Greta de Nathan Grossman, KMBO (1 h 37), sortie le 29 septembre
Image : Copyright 2020 B-Reel Films