« Cry Macho » : portrait d’un cow-boy apaisé

Clint Eastwood continue à jouer les cow-boys du haut de ses 91 ans et se donne le rôle d’un héros désuet mais toujours capable de grandeur. Entre western et road movie, le cinéaste signe un film au rythme nonchalant et à la tonalité semi-ironique.


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Texas, 1979. Star déchue du rodéo, Mike (Clint Eastwood) accepte d’aller au Mexique chercher le fils d’un de ses anciens patrons afin de le ramener aux États-Unis. Après avoir retrouvé l’adolescent rebelle (Eduardo Minett), qui est accompagné d’un coq nommé Macho, Mike et sa petite troupe empruntent des routes secondaires pour tenter d’échapper à la police et à la pègre. Ils croisent aussi le chemin de Marta (Natalia Traven), propriétaire d’une cantina mexicaine avec qui Mike va se lier d’affection…

Légende du cinéma ayant beaucoup officié dans le western en tant qu’acteur et réalisateur, Eastwood semblait en avoir fini avec le genre après le grandiose Impitoyable en 1992. Mais, à 91 ans, il endosse une énième fois le costume de cow-boy pour livrer une version ralentie de son propre mythe, à cheval entre la nostalgie et la comédie. Cédant à certains clichés du road movie, Cry Macho (adaptation d’un roman de N. Richard Nash) flirte avec la parodie, mais ce portrait d’un homme qui renoue avec une tendresse perdue et comprend que la figure du cow-boy machiste est désormais dépassée se pare d’une saveur unique et se permet une conclusion aux airs apaisés et romantiques.

Cry Macho de Clint Eastwood, Warner Bros. (1 h 44), sortie le 10 novembre

Image (c) Warner Bros