: Blow Up retrace l’immense carrière de Robert De Niro

De ses débuts comme figurant pour Marcel Carné à sa dernière collaboration avec Martin Scorsese, Blow Up essaie de répondre à l’insoluble question : C’est quoi Robert De Niro ? A l’occasion de l’anniversaire de l’acteur ce 17 août 2020, on republie cette foisonnante analyse en vidéo. Dans sa série des « C’est quoi ..?


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De ses débuts comme figurant pour Marcel Carné à sa dernière collaboration avec Martin Scorsese, Blow Up essaie de répondre à l’insoluble question : C’est quoi Robert De Niro ? A l’occasion de l’anniversaire de l’acteur ce 17 août 2020, on republie cette foisonnante analyse en vidéo.

Dans sa série des « C’est quoi ..? », l’émission Blow Up, sur Arte, s’attaque à du lourd, du très lourd même : Robert De Niro. Dresser le portrait de l’acteur aux cheveux brossés en arrière revient, en creux, à faire le portrait du cinéma américain depuis les années 1960. Après avoir fait de la figu dans Trois hommes à Manhattan (1965) de Marcel Carné, il est passé devant la caméra des plus grands (Brian De Palma, Agnès Varda, Francis Ford Coppola…) avec les meilleurs acteurs (Gérard Depardieu, Joe Pesci, Al Pacino, Jack Nicholson…) et actrices (Jane Fonda, Catherine Deneuve, Meryl Streep, Sharon Stone…).

Mais ce qu’on retiendra surtout, c’est sa fructueuse collaboration avec Martin Scorsese, de son entrée mythique en boîte de nuit sur « Jumpin’ Jack Flash » des Rolling Stones dans Mean Streets (1973) à son rajeunissement numérique dans The Irishman. Evidemment, leur filmographie commune traverse cette vidéo, témoignant du temps qui passe. Il apparaît à la fois saxophoniste jaloux (New York, New York), boxeur magnifique (Raging Bull), acteur de stand-up raté (La Valse des Pantins) ou gangster colérique (Les Affranchis).

On le retrouve également acteur caméléon, biberonné à la méthode Actors Studio, dans une pléiade de classiques du septième art. Avec la même précision, il sait varier les registres pour se confondre avec ses personnages sans pour autant que le comédien ne s’efface complètement. Par exemple, il sait user de la retenue pour mieux faire ensuite sortir sa rage comme dans Heat de Michael Mann. Il peut être outrancier dans la peau d’Al Capone, le grand méchant des Incorruptibles, et kitsch dans Frankenstein de Kenneth Branagh. Mais l’acteur peut surprendre en maniant un humour aussi subtil que grotesque dans Mad Dog and Glory de John McNaughton où il se dandine sur « Just a Gigolo ».

« C’est certain, un jour sa filmographie sera inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco », lance Luc Lagier pour terminer cet épisode de Blow Up qui nous fait dire qu’on a eu beaucoup de chance de le voir vieillir sur nos écrans…

Image : La Valse des Pantins de Martin Scosese

https://www.youtube.com/watch?v=J3JC3wZ2r24&feature=youtu.be