Berlinale 2023 : retrouvez tous nos articles !

Cette année, la Berlinale nous a offert des films hypnotiques, contemplatifs, traversés par une seule obsession : tromper la mort en dansant et en s’aimant. Petit récap des beaux films qu’on a pu y découvrir.


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Sept hivers à Téhéran de Steffi Niederzoll

Pour son premier long métrage, Steffi Niederzoll réalise un important film d’enquête, intime et politique sur l’affaire Reyhaneh Jabbari, cette jeune iranienne pendue en 2014 pour le meurtre d’un homme qui avait tenté de la violer.

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Reality de Tina Satter

Au festival de Berlin, Reality (présenté en sélection Panorama) met en scène la retranscription réelle de l’interrogatoire, à son domicile et par le FBI, de Reality Winner, jeune Américaine jugée en 2018 au titre de l’Espionnage Act. Un film fascinant qui oscille entre thriller psychologique, true crime et étude très contemporaine sur le genre – une foudroyante révélation.

Vu à la Berlinale : « Reality » de Tina Satter : une chambre à soie9ebc363 fe9d 4b0a a811 3ea9ced5eabb notrecorps2

Notre Corps de Claire Simon

Sans déroger à son habituelle modestie de moyens, la documentariste chevronnée Claire Simon a entrepris d’ouvrir cette boîte à récits qu’est l’hôpital public. Elle parvient à signer une grande fresque documentaire, à la fois malade et lumineuse, sur notre rapport au corps et à la finitude.

Vu à la Berlinale : « Notre Corps » de Claire Simon : l’hôpital de l’intérieurClaire Simon : « Certains hommes pensent qu’ils possèdent le corps de leur compagne ou de leur femme »

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Disco boy de Giacomo Abbruzese

Pour son fascinant premier long métrage présenté en compétition officielle, Giacomo Abbruzese a l’audace d’imaginer un film de guerre comme une rencontre. Entre Aleksei, un Biélorusse engagé dans la Légion étrangère et Jomo, un jeune révolutionnaire écologiste au Nigéria, le combat devient une envoûtante histoire de danse et de possession.

Vu à la Berlinale : « Disco boy » de Giacomo Abbruzese, hanté par la nuit67c29615 4387 420c 931d 7ee0dcf422a0 labetedanslajungle

La Bête dans la jungle de Patric Chiha

Avec une fougue juvénile, l’Autrichien Patric Chiha réinvente le conte de fées en nous emportant dans une nuit de clubbing infinie au côté des incandescents Anaïs Demoustier et Tom Mercier. Quelque part entre la fresque de corps ardents de « Mektoub my Love. Intermezzo » d’Abdellatif Kechiche et le spleen romantique et métaphysique d’ « Only Lovers Left Alive » de Jim Jarmusch.

Vu à la Berlinale : « La Bête dans la jungle » de Patric Chiha (Panorama)ed85ce26 6af6 46bd 8f10 e2aff7546336 orlando1

Orlando, ma biographie politique de Paul B. Preciado

Avec ce premier film punk irrigué par plusieurs voix trans et non-binaires, qui passe avec la plus grande fluidité de corps en corps, le philosophe Paul B. Preciado adresse une missive enflammée à Virginia Woolf et fait de la transition une épopée merveilleuse.

Vu à la Berlinale : « Orlando, ma biographie politique » de Paul B. Preciado (Encounters)edcfa66b af86 4b03 b441 6184f3fed406 surl27adamant

Sur l’Adamant de Nicolas Philibert

Le réalisateur d’Être et avoir inaugure un triptyque documentaire sur la folie avec ce doux portrait de groupe, en Compétition à la Berlinale cette année. Il a embarqué sa caméra sur l’Adamant, une péniche amarrée quai de la Rapée, à Paris, qui accueille un centre de jour psychiatrique hors du commun.

Vu à la Berlinale : « Sur l’Adamant » de Nicolas Philibert, une embardée humaniste407d21ef 3bdf 49c2 9f64 f85db721d82e passages

Passages de Ira Sachs

On s’attendait à aimer le nouveau film d’Ira Sachs, songeant au délicieux souvenirs que nous avaient laissés Keep the Lights On (2012) et Love is Strange (2014), mais pas à être touchés à ce point. Avec une grâce tranquille, Passages revivifie deux marronniers du cinéma : le Paris des appartements bourgeois et la triangulation amoureuse.

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In Water de Hong Sang-Soo

Dans une station balnéaire, un jeune cinéaste se prépare à tourner un court métrage. Nouveau film minuscule et bouleversant d’Hong Sang-soo, « In water » est surtout une chronique entièrement floue, où l’imprécision de l’image invite à regarder au-delà des apparences.

Vu à la Berlinale : « In water » d’Hong Sang-Soo, flou artistique8a67a869 b1cc 41ce bf33 ccd76a67e688 suzume

Suzume

Une lycéenne découvre que le monde des morts menace d’engloutir celui des vivants. Après Your Name et Weathering with You, Makoto Shinkai présente Suzume en compétition à la Berlinale, ravissant récit d’aventure qui fait la part belle à l’émerveillement.

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Tótem de Lila Avilès

Dans le flot monotone de la Compétition berlinoise, un joyau a émergé. « Tótem » de Lila Avilés raconte les préparatifs, à hauteur d’une petite fille de 7 ans, de la fête d’anniversaire de son jeune père en soins palliatifs à domicile. Un film plein d’amour sur la préparation à la vie et à la mort.

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Art 1994 de Liu Jian

Dans une Chine en pleine transformation, des étudiants échangent sur l’art et la philosophie depuis le campus de leur université. En compétition, Liu Jian signe un film d’animation à la tranquillité amère, entre instants suspendus et retours douloureux à la réalité.