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Berlinale 2020 : découvrez le palmarès complet de la 70 édition

  • Esteban Jimenez
  • 2020-03-02

Présidé par l’immense acteur Jeremy Irons, la 70e édition de la Berlinale s’est achevée le 29 février avec un palmarès inattendu.

Après une cérémonie des César mouvementée vendredi soir, la Berlinale s’est terminée samedi dernier dans une ambiance légèrement plus apaisée. Succédant au désarçonnant Synonymes (2019) de Nadav Lapid, c’est le film There is no Evil de Mohammad Rasoulof qui remporte cette année l’Ours d’or, récit choral abordant la peine de mort en Iran. Baran Rasoulof (actrice de There is no Evil et fille du cinéaste) qui est venue récupérer le prix. Un geste symbolique extrêmement fort : son père est condamné depuis le 29 juillet 2019 à une peine d’un an de prison ferme pour propagande contre le régime politique iranien. Dans son précédent film, Un homme intègre (2017) – lauréat du prix Un certain regard du Festival de Cannes 2017 -, Rasoulof avait déjà ouvertement critiqué la corruption régnant dans son pays.

Tandis que le Meilleur scénario est attribué à Favolacce, narrant les relations conflictuelles au sein d’une famille dysfonctionnelle (avec Elio Germano, qui décidément a le vent en poupe puisqu’il est également reparti avec le prix du meilleur acteur pour Caché de Giorgio Diritti), et la Meilleur contribution artistique au film russe DAU, Natasha, racontant l’histoire de deux employés travaillant dans la cantine d’un institut de recherche soviétique secret, c’est finalement les deux Grolandais Benoît Delépine et Gustave Kervern qui remportent l’Ours d’argent pour Effacer l’historique, leur nouveau road-movie à travers les routes française où un trio de quinquas part en guerre contre l’utilisation néfaste d’Internet.

Troisième long-métrage d’ Eliza Hittman, Never Rarely Sometimes Always à remporté le Grand prix du jury. Après It Felt like love (2013) et Les bums de plage (2018), la cinéaste américaine poursuit son portrait de l’adolescence à travers le parcours mouvementé d’une jeune femme lancée dans un périple à destination de New-York, où elle veut se faire avorter.

Cinéaste sud-coréen ultra prolifique (16 films depuis 2010), Hong Sang-soo remporte l’Ours d’argent de la mise en scène pour La Femme qui a couru. Le réalisateur de Turning Gate (2003) et La Caméra de Claire (2017) y dessine trois rencontres successives entre femmes sous influences du cinéma d’Eric Rohmer. On retrouve également au palmarès l’actrice allemande Paula Beer (apparue dans Frantz de Fançois Ozon), récompensée pour son interprétation dans le drame Ondine de Christian Petzold, relecture moderne du mythe de la nymphe aquatique.

 

 

PALMARÈS COMPLET 

Ours d’or : There is no Evil de Mohammad Rasoulof

Ours d’argent – Grand prix du jury : Never Rarely Sometimes Always d’Eliza Hittman

Ours d’argent – Mise en scène : La Femme qui a couru d’Hong Sang-soo

Ours d’argent – Meilleure actrice : Paula Beer pour Ondine de Christian Petzold

Ours d’argent – Meilleur acteur : Elio Germano pour Caché de Giorgio Diritti

Ours d’Argent – Meilleur scénario : Favolacce de Damiano & Fabio D’Innocenzo

Ours d’argent – Meilleure contribution artistique : Jürgen Jürges pour la photographie de DAU, Natasha

Ours d’argent du 70e anniversaire : Effacer l’historique de Benoît Delépine et Gustave Kervern

 

Image : Capture YouTube

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