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Barbara Carlotti, quelle cinéphile es-tu?

  • Quentin Grosset
  • 2018-03-16

3 rêves dans des films qui te fascinent ?
Réalité de Quentin Dupieux. Tout le film est construit comme un rêve dans le rêve dans le rêve. Je trouve qu’il suit bien la logique onirique, qui est circulaire et aléatoire. Mulholland Drive de David Lynch. On ne le comprend pas à la première vision, mais on est dans le cauchemar du personnage joué par Naomi Watts. Enfin, je pense que, s’il y avait une image qui devait représenter le rêve au cinéma, ce serait ce moment, dans Le Miroir d’Andreï Tarkovski, où la dormeuse est en lévitation au-dessus de son lit alors qu’un homme lui caresse les mains. C’est incroyablement beau.

3 films qui pourraient décrire l’ambiance de ton album ?
Il y a des chansons un peu cosmiques, comme « Voir les étoiles tomber » ou « Radio mentale sentimentale ». Du coup, je dirais 2001 : l’odyssée de l’espace de Stanley Kubrick. Ensuite, on pourrait penser à Sueurs froides d’Alfred Hitchcock, pour le côté onirique, justement. Il y a une chanson, « Mensonge », qui raconte bien cette manière dont un rêve peut vous donner accès à un pan de la réalité que vous ne soupçonniez pas. Une sorte de prescience… Et puis Anna, le téléfilm de Pierre Koralnik avec Anna Karina, pour l’ambiance pop sixties.

3 films trop méconnus que tu aimerais faire découvrir ?
Quatre nuits d’un rêveur de Robert Bresson. Une balade nocturne très enchanteresse, réalisée avec une sorte d’ascétisme qui correspond bien à mon goût d’un certain cinéma d’auteur français. Notre dame des hormones de Bertrand Mandico, pour son univers baroque, sale et crépusculaire – c’est vraiment un héritier de Kenneth Anger et de David Lynch. Et mon film de chevet : La Jetée de Chris Marker. La bande-son 
de Trevor Duncan m’a beaucoup marquée. Le film est d’une très grande tenue et c’est très fort sur ce que ça raconte du futur et de l’humanité.

Décris-toi en 3 personnages de fiction.
Mon pseudo sur Facebook, c’est Barbarella, comme le personnage du film de Roger Vadim. Je la trouve drôle, sexy, naïve. Être une aventurière intergalactique, ce serait pas mal, je trouve… Fanny Brice, jouée par Barbra Streisand dans Funny Girl de William Wyler. Elle est maladroite, mais ça lui est utile. Et puis quand elle chante, il y a une ferveur que je trouve très forte. Et Violet (Greta Gerwig) dans Damsels in Distress de Whit Stillman. Elle est un peu perdue, mais elle prend les choses en main. Et puis son idée d’une nouvelle chorégraphie qu’elle invente pour faire école, c’est quand même super.

« Magnétique » 
de Barbara Carlotti (Elektra)

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