« Amusement Park » : l’histoire du film perdu et bientôt restauré de George A. Romero

Réalisé en 1973, The Amusement Park est une allégorie de la vieillesse et s’attaquera aux stigmatisations liées à l’âgisme. À l’instar des zombies qu’il a tant aimé filmer, George A. Romero semble immortel. Décédé en 2017, le réalisateur a laissé derrière lui une cinquantaine de scénarios jamais tournés, ainsi qu’un film complet resté dans l’ombre. C’est


m2rkmdrmnmytnzfmny00ztq0lweyzjgtntc2mzeynwi4zty4 diary
Réalisé en 1973, The Amusement Park est une allégorie de la vieillesse et s’attaquera aux stigmatisations liées à l’âgisme.
À l’instar des zombies qu’il a tant aimé filmer, George A. Romero semble immortel. Décédé en 2017, le réalisateur a laissé derrière lui une cinquantaine de scénarios jamais tournés, ainsi qu’un film complet resté dans l’ombre. C’est son épouse, Suzanne Desrocher-Romero, qui avait révélé en 2018 à ComicBook.com l’existence de ce trésor caché, affirmant qu’un long-métrage inédit de 1973 ferait l’objet d’une restauration et peut-être d’une distribution: « C’est un film terrifiant, mais ce n’est pas un film d’horreur, c’est à propos de la vieillesse. Il apparaîtra dans son propre rôle et ce sera marrant. »
D’après Bloody DisgustingThe Amusement Park (Le Parc d’attraction) a eu droit à une restauration en 4K supervisée par Suzanne Desrocher-Romero, grâce à la Fondation George A. Romero, et sortira dans les salles du monde entier via le distributeur Yellow Veil Pictures. Voilà ce que l’on sait de cet opus mystérieux dont le titre résonne comme une promesse ludique et terrifiante. The Amusement Park met en vedette Lincoln Maazel dans le rôle d’un « homme âgé, de plus en plus désorienté et isolé tandis que les douleurs, les tragédies et les humiliations liées au vieillissement aux États-Unis se manifestent à travers les montagnes russes et la foule chaotique ». À l’origine, c’est la société luthérienne qui avait chargé Romero d’inventer un projet pour sensibiliser à la maltraitance des personnes âgées.

Le cinéaste a toujours privilégié des lieux symboliques – les supermarchés comme incarnation de la société de consommation carnivore par exemple – pour livrer des paraboles sur les médias versant dans le voyeurisme, et le rejet de la différence. Ce « parc d’attraction » risque donc de cacher des monstres vieillissants et intéressants… Pour Suzanne Desrocher-Romero, il s’agit du « film le plus terrifiant de George Romero », et l’auteur de science-fiction Daniel Kraus a déclaré : « Le film n’a jamais été montré en public car les gens qui l’ont financé ne l’ont pas permis. Et ce n’est pas étonnant. C’est l’enfer. Dans sa longue carrière de critique des institutions américaines, Romero n’a jamais été aussi impitoyable. » Longue vie aux morts-vivants !

Image : Copyright Bac Films