« GTA m’a fait progresser en anglais, je jouais en ligne avec des gens. Tu pouvais t’inventer plusieurs personnages, être pompier puis gangster. » C’est donc d’abord via les jeux vidéo qu’Amir Baylly, geek à fond, né à Martigues où il grandit avec une mère prof, voyage. À 17 ans, celui qui n’avait pas encore commencé sa transition de genre s’installe à Paris, passe son bac via le CNED et se lance dans une carrière de mannequinat féconde. C’est le prétexte parfait pour concrétiser ses envies d’ailleurs, naviguer entre Paris, Londres et New York. Le cinéma arrive un peu comme la mode, c’est-à-dire par hasard dans la vie d’Amir Baylly, qui a cette élégance d’accueillir les surprises avec « recul et légèreté ».
La directrice de casting Naelle Dariya le contacte sur Instagram pour le rôle de Noam dans la série Salade grecque de Cédric Klapisch, auquel il apporte quelques ajustements pour plus de justesse sur la transidentité.
Après ses expériences de tournage avec Paul B. Preciado et Noémie Merlant, qu’il dit avoir adorées, il est prêt à jouer à nouveau, mais, humble, peine encore à se dire comédien. Désormais, ce fan de télé-réalité et de Skins fait de la régie sur les plateaux (« J’ai toujours aimé les coulisses »). Son futur ? Ouvert à l’imprévu : « En 2024, tout le monde est DJ. Il va falloir que je m’y mette, on n’est pas à l’abri d’une autre carrière ! »