Alexis Langlois, liberté folle

Les yeux de Tura Satana, le minois de Petit Ours Brun, Alexis Langlois a un point commun avec ses idoles Werner Schroeter ou Jack Smith : il mêle sa vie nocturne à son cinéma.


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Les yeux de Tura Satana, le minois de Petit Ours Brun, Alexis Langlois a un point commun avec ses idoles Werner Schroeter ou Jack Smith : il mêle sa vie nocturne à son cinéma. Le Havrais d’origine a fait tourner ses potes du bar LGBTQ du Marais Les Souffleurs (Esmé Planchon, Nana Benamer, Dustin Muchuvitz…) dans tous ses courts métrages : le baroque Fanfreluches et Idées noires (sur un after décadent qui bascule dans une autre dimension), la comédie musicale camp À ton âge le chagrin c’est vite passé (avec sa sœur, Justine Langlois, et des chansons qui réconcilieraient Michel Legrand et la rappeuse hardcore Liza Monet), ou le revenge movie trans De la terreur, mes sœurs, dont il vient de boucler le scénario. Avec sa bande, Langlois ravive l’esprit folle furieuse du Gregg Araki des nineties. Même style trash et déluré (« Y a plus vraiment de grotesque au ciné, moi, c’est ce que je préfère »), même ancrage dans les études de genres (les écrits de Valerie Solanas ou Paul B. Preciado l’ont marqué), mais, aussi, une mélancolie sourde : une sorte de queer blues.

Projections de À ton âge le chagrin c’est vite passé et Fanfreluches et idées noires
Dimanche 9 juillet à 15h45 au festival Loud And Proud
à la Gaîté Lyrique