ALERTE : David Simon (« The Wire ») va donner une masterclass au Centre Pompidou

À vos agendas ! David Simon, créateur des plus brillantes séries HBO dont la monumentale The Wire (2002-2008) est invité au Centre Pompidou le 2 février et donnera une masterclass intitulée « Une autre histoire populaire des Etats-Unis ». Avec Damon Lindelof (The Leftovers, Watchmen), il est sans doute l’un des plus grands showrunners de la série télévisée


mdq3ota3otutnmu0ni00zddllwewnzqtmjayn2mwntkwmja3 david simon

À vos agendas ! David Simon, créateur des plus brillantes séries HBO dont la monumentale The Wire (2002-2008) est invité au Centre Pompidou le 2 février et donnera une masterclass intitulée « Une autre histoire populaire des Etats-Unis ».

Avec Damon Lindelof (The Leftovers, Watchmen), il est sans doute l’un des plus grands showrunners de la série télévisée contemporaine. En plus d’avoir crée un show qui a marqué au fer rouge le nouvel âge d’or d’HBO au début du siècle avec The Wire, David Simon est également le père d’autres séries plus méconnues : on lui doit également The Corner (2000), Generation Kill (2008), Treme (2010-2013), Show Me a Hero (2015) et plus récemment The Deuce (2017-2019).

De la criminalité dans la ville de Baltimore dans The Corner et The Wire, à la guerre de Irak dans Generation Kill en passant par l’histoire du porno avec The Deuce, les séries de David Simon portent la marque de son créateur et racontent au fond la même histoire : celle des Etats-Unis et de ses institutions.

Trailer de Show me a hero

Ancien journaliste de formation, David Simon a travaillé pendant plus d’une décennie pour le journal quotidien de Baltimore, The Baltimore Sun. Connaissant la ville comme sa poche, le journaliste s’est alors rendu compte des inégalités qui la rongent – elle est notamment connue pour avoir un des taux de criminalités les plus élevés aux États-Unis. En 1991, il publie son premier livre, Baltimore, journal de bord relatant toute une année passée en immersion avec la brigade criminelle de la ville.

Analysant les rouages du système à travers le portrait de plusieurs personnes de la brigade dans son livre, David Simon utilisera ce procédé pour construire ses projets de séries télévisés. Car David Simon, c’est avant tout une écriture particulière : dans son œuvre, chaque histoire est relatée depuis le regard d’une multitude de personnages et souvent sur plusieurs années. Cette abondance de points de vue et de temporalités influe sur le récit et permet à Simon de créer de véritables fresques politiques (sans une once de manichéisme) sur l’histoire des États-Unis.

En l’invitant dans le cadre du cycle « Hors Pistes » (du 24 janvier au 9 février) pour une masterclass autour d’une «autre histoire populaire des Etats-Unis », le Centre Pompidou donnera donc la parole à David Simon pour évoquer son travail d’artiste mais également d’historien (voire de sociologue). Comment construire une nouvelle histoire, depuis un nouvel angle d’attaque ? C’est tout le programme de sa dernière série, incroyablement sous-estimée, The Deuce qui, en retraçant l’évolution de la pornographie sur presque deux décennies (des années 1970 aux années 1980), raconte les bouleversements de la société (la prostitution, les yuppies, le féminisme, l’arrivée du sida…) et tend un miroir au monde actuel.

Trailer de la saison 3 de The Deuce

David Simon sera de retour sur HBO (à peine six mois après la fin de The Deuce) pour une nouvelle mini-série de six épisodes le 16 mars avec The Plot Against America. Une série uchronique (une réécriture de l’histoire qui modifie les événements du passé) portée par John Turturro, Zoe Kazan et Winona Ryder dans laquelle Charles Lindbergh, pionnier de l’aviation américaine, devient Président de la première puissance mondiale en 1940 et emmène le pays vers un régime fasciste. Décidément, Simon continue toujours d’utiliser le passé pour mieux le faire résonner avec le présent…

Cette rencontre à ne pas louper aura lieu le 2 février à 17 h dans la Grande Salle du Centre Pompidou, sur entrée libre. Pour patienter, on peut toujours se délecter de cette scène culte de The Wire où fusent de multiples variations du mot « fuck » entre McNulty et et Bunk.

Image: Capture d’écran YouTube